Ce soir au jardin
les feuilles tourbillonnent
en robes dorées
Les feuilles s'envolent
portées par un courant d'air
- mes idées aussi
Ce soir au jardin
les feuilles tourbillonnent
en robes dorées
Les feuilles s'envolent
portées par un courant d'air
- mes idées aussi
Quelques brindilles
sans scie et sans outils
l'oiseau fait son nid
Petite souris
même sous la lune rousse
tous les chats sont gris
LC de la Cachette - texte - photos
J’ai ancré
l’espérance
Aux racines de la vie
Face aux
ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits
Des clartés
qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbaries
Des clartés
qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
J’enracine
l’espérance
Dans le terreau du cœur
J’adopte toute l’espérance
En son esprit frondeur.
Andrée Chedid
J'espère et crains, je me tais et
supplie,
Or je suis glace, et ores un feu chaud,
J'admire tout, et de rien ne me chaut,
Je me délace, et puis je me relie.
Rien ne me plaît sinon ce qui m'ennuie,
Je suis vaillant et le cœur me défaut,
J'ai l'espoir bas, j'ai le courage haut,
Je dompte Amour, et si je le défie.
Plus je me pique, et plus je suis rétif,
J'aime être libre, et veux être captif,
Cent fois je meurs, cent fois je prends naissance.
Un Prométhée en passions je suis ;
Et, pour aimer perdant toute puissance,
Ne pouvant rien, je fais ce que je puis.
Pierre de Ronsard Le premier livre des Amours (1550)
Départ cette semaine
je cartonne
j'abandonne
ordi et téléphone
Un changement de rue
une nouvelle vie
et toujours mes ami-es
J’espère vous retrouver
aux bons soins d'Orange
et de l’installateur
après la quinzaine
Encore quelques démarches
et la rue fermée pour travaux
Patience
les meubles sont donnés
vacuité !
Une pause qui se prolonge
les retards s'accumulent
le tunnel s'allonge
la lueur espérée
s’affaiblit
les pavots dansent
avec les iris éphémères
Et les roses
pour m'enivrer
une dernière fois
Seule maintenant
Le jour approche
où il faut délaisser
maison et souvenirs...
Adieu arbres fleurs
jardin des oiseaux
écureuils malicieux
vous me manquez déjà
abandonner sa bibliothèque
c'est trahir des amis
apprendre à tout quitter
Défi 278 Jazzy veut du fantastique
Le roi
des Aulnes
Qui
chevauche si tard à travers la nuit et le vent ?
C'est le père avec son enfant.
Il porte l'enfant dans ses bras,
Il le tient ferme, il le réchauffe.
« Mon fils, pourquoi cette peur, pourquoi te
cacher ainsi le visage ?
Père, ne vois-tu pas le roi des Aulnes,
Le roi des Aulnes, avec sa couronne et ses longs
cheveux ?
— Mon fils, c'est un brouillard qui traîne.
— Viens, cher enfant, viens avec moi !
Nous jouerons ensemble à de si jolis jeux !
Maintes fleurs émaillées brillent sur la
rive ;
Ma mère a maintes robes d'or.
— Mon père, mon père, et tu n'entends pas
Ce que le roi des Aulnes doucement me promet ?
— Sois tranquille, reste tranquille, mon enfant :
C'est le vent qui murmure dans les feuilles sèches.
— Gentil enfant, veux-tu me suivre ?
Mes filles auront grand soin de toi ;
Mes filles mènent la danse nocturne.
Elles te berceront, elles t'endormiront, à leur
danse, à leur chant.
— Mon père, mon père, et ne vois-tu pas là-bas
Les filles du roi des aulnes à cette place
sombre ?
— Mon fils, mon fils, je le vois bien :
Ce sont les vieux saules qui paraissent grisâtres.
— Je t'aime, ta beauté me charme,
Et, si tu ne veux pas céder, j'userai de violence.
— Mon père, mon père, voilà qu'il me saisit !
Le roi des Aulnes m'a fait mal ! »
Le père frémit, il presse son cheval,
Il tient dans ses bras l'enfant qui gémit ;
Il arrive à sa maison avec peine, avec
angoisse :
L'enfant dans ses bras était mort.
Johann
Wolfgang Goethe
Défi 278 Jazzy
Inventer une histoire à partir de ce tableau
<<Fuyant la critique>> de Pere Borrell del Caso
N° 278 Jazzy veut nous faire peur !
Défi 276 des croqueurs de mots
Niveaux de langues...
- Tiens donc !
Salut le Christian.
Content de t’revoir…tu
sais pas la dernière, en passant devant chez la Marcelle v’la t’y pas qu'elle est
dans ses nerfs tout ça parce que sa chatte vient de mettre bas et faut qu’elle
s’en débarrasse vite fait.
- Bonjour André.
Il y a un certain temps
que nous n’avons eu l’occasion de nous voir. Cette histoire de chat peut
m’intéresser car j’envisage d’en adopter un prochainement.
- Un chat ? pour
quoi faire, ton chien ça n’ te suffit pas ? comment ça va l’faire avec un
chat !
- César est vieux et
j’aime la compagnie des chats. Mon chien est tranquille et je saurai lui faire
admettre un chaton, je plaiderai sa cause avec douceur et patience. Un animal
de compagnie s’associe à nos peines comme à nos plaisirs.
- Mon chien j’l’aime
bien parce c’est un bon gardien mais j’y cause pas juste pour lui dire assis ou
couché, et l’chat doit chasser les souris, il reste dans la grange pas dans la
maison.
- Evidemment c’est son
rôle premier, il n’empêche que nos animaux familiers apprécient notre présence
et savent aussi éprouver quelques sentiments à notre égard. Il faut voir comme
ils nous rendent l’amour qu’on leur porte. Ne dit-on pas qu’on reconnait le
maître dans leurs comportements.
-Ouais t’as p’têt raison
mais le chat j’dis qu’c’est pour chasser…si t’en veux un va voir la Marcelle. A
la revoyure…
- Au revoir André, nous
aurons certainement l’occasion d’une prochaine fois…
Pour l'équipage François et Marie
et les croqueurs de mots
Exposition Giacometti Landerneau 2015 |
L'été sera
l'hiver et le printemps l'automne,
Mon cœur sans
battement, ma tête décervelée
Tu serais présent pour toujours à mon coté
Et ta voix résonnerait comme l’orage tonne
L’ennui sera
un jeu, le jeu deviendra ennui
On me verra près de toi jusqu’au bout de la vie…
Stances de l’impossible
L'été sera l'hiver et le printemps
l'automne,
Amadis JAMYN 1538-1592)
Villégiature
Félix Arvers, Pièces inédites, 1851