vendredi 30 avril 2021

tercets du vendredi - chansons souvenirs

 Chez Lénaïg 




Si tu t'imagines
comme un p'tit coquelicot
(sur)  la montagne

que serais-je sans toi
à la claire fontaine
auprès de mon arbre
***
Avec Gainsbourg
sous le soleil exactement
- les feuilles mortes
***
Chanson de Prévert
ou poinçonneur des Lilas -
- Les copains d'abord






jeudi 29 avril 2021

Jeudi poésie - Blanc

 

Défi 150 

Jazzy  veut du blanc ! 



Matin blanc

Avril au jardin
Sous les arbres
Une neige douce et parfumée
Blanches pétales
Que le vent a déposé


LC de la Cachette  texte - photo


jeudi 22 avril 2021

Jeudi poésie - Jules Supervielle


Pour ce défi 249, c’est Laura qui a accepté de prendre la barre.

Pour le deuxième jeudis poésie du 22 avril,

j’aimerai qu’il soit question d’ASCENSION religieuse ou pas



Ascension

 

Ce nuage est traversé par le vol des forêts mortes

Regagnant leurs origines,
Effleurant l'axe du monde
Sous le givre sidéral.
Alignés comme sur terre
Vous cherchez une rivière
Pour la longer dignement.
Il fallait un chemin creux,
Le ciel simule sous eux
Une terrestre armature.
La mémoire de la vie,
Où s'arrêtera le fil
De cette angoisse endormie ?

Fantômes de peupliers

A ces arbrisseaux, ces arbustes

A ces ombres reste-t-il

 

Jules Supervielle 1884 ­ - 1960

 


 

lundi 19 avril 2021

Croqueurs de mots 249 - Laura aux commandes

 

Pour ce défi 249, c’est Laura qui a accepté de prendre la barre.

et nous demande de parler des jours fériés ...


Pour le retraité
Les jours fériés
C'est toute l'année
Mais avec le temps
Ils deviennent souvent
Des jours avariés
Quand dans une folle équipée
S'est fait la malle la santé
L'attente et le plaisir
Les souhaits les désirs
Ce sont de voir les petits grandir
Se projeter dans l'avenir
Les jours fériés
Ils sont bons pour l'employé
Qui envoie le travail promener
Pour se détendre et s'amuser
La plage pour bronzer
La ville pour flâner 
Les jours fériés
Vous rigolez
C'est ampoules assurées
Pour les mains même gantées
A la campagne pour jardiner
Entretenir le potager
Voir le cerisier fleurir
Surveiller les tomates rougir
Avec les récoltes se régaler
Conserves et confitures à volonté
Ils sont bien occupés
Les jours fériés


Exception cette année
 Les fleurs du mirabellier
Ont hélas gelé

LC de la Cachette  texte - photo


vendredi 16 avril 2021

Tercets du vendredi - onomatopées

Chez Lénaïg 


Bzz bzz la mouche
tentée par cette fleur solaire
- couronne sans virus 


Sedum miam miam
les abeilles s'activent
- bientôt le miel


Cocorico
tu dis aimer la nature
si je me tais


A Grenade
un prince charmant m'attend
- Splach dans le bassin



La tête levée
clic clac tu es dans la boite
mon écureuil


LC de la Cachette  texte - photos

jeudi 15 avril 2021

Jeudi poésie - Anatole Le Braz


Pour ce défi 249, c’est Laura qui a accepté de prendre la barre.

Voici ce qu’elle nous propose …

Pour le premier jeudi poésie du 15 avril,

j’aimerai qu’il soit question de PAQUES, tout juste passé. 


Cloches de Pâques

A Louis Tiercelin

Voici les cloches revenues !
Les Pâques ont sonné dans l'air,
Et le printemps rit sur la mer
Dans le sourire blond des nues.

Voici venir par les chemins
Les croyants, les porteurs de palmes;
Ils ont la foi dans leurs yeux calmes,
Et des rosaires dans les mains.

Des couronnes de primevères
Au front des Dieux morts vont fleurir;
On entend des sèves courir
Dans le granit des vieux calvaires.

Des pécheurs ont vu, sur les eaux,
Blanchir la robe du Doux Maître.
Les enfants qui viennent de naître
Ont bégayé dans leurs berceaux.

Et, sous le porche de l'église,
Les saints tressaillent, rajeunis
De sentir éclore des nids
Dans leurs manteaux en pierre grise.

C'est fini des tristes hivers.
Ces moissonneurs de choses mortes
N'iront plus de portes en portes
Geignant le cri des pilawers *.

Carillonnez Pâques fleuries !
Voici les Temps, les Temps nouveaux !
Déjà hennissent les chevaux
Dans la liberté des prairies.

Des souffles, de grands souffles fous,
Traversent la mer Atlantique,
Et la noble ivresse celtique
A gonflé les sacs binious !

Anatole Le Braz 1859 - 1926

*terme breton qui signifie : chiffonniers, colporteurs





vendredi 9 avril 2021

Tercets du vendredi - Salle d'attente

 Chez Lénaïg


La salle d'attente
Inquiétudes et sueurs froides
- L'enfer blanc


Attente prolongée
sans fin les heures s'éternisent
- Livres et mots-croisés


Un siège sur trois
Les visites sont interdites
- Fenêt
re la ville


LC de la Cachette  texte - photos

jeudi 8 avril 2021

Jeudi poésie - Rondeau Charles d'Orléans

Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderies,
De soleil luisant, clair et beau.

    Il n'y a bête ni oiseau
Qu'en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau !

    Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d'argent, d'orfèvrerie,
Chacun s'habille de nouveau :
Le temps a laissé son manteau.


Charles d’Orléans 1394 - 1465



vendredi 2 avril 2021

Tercets du vendredi - Blanc/soleil

 Chez Lénaïg 




Des îles au soleil
blanc et bleu sous le ciel grec
- Voyage en pensée


Vitamine D
au diable les pantalons
pour une peau dorée


Si élégant
ce tourment de nos jardins
- Blanc liseron


LC de la Cachette  texte - photos

jeudi 1 avril 2021

Jeudi Poésie - animaux


Défi 248 par Durgalola

 

Conseil tenu par les Rats


Un Chat, nommé Rodilardus

Faisait des Rats telle déconfiture
Que l’on n’en voyait presque plus,
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu’il en restait, n’osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son sou,
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
Non pour un Chat, mais pour un Diable.
Or un jour qu’au haut et au loin
Le galant alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu’il fit avec sa Dame,
Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin
Sur la nécessité présente.
Dès l’abord, leur Doyen, personne fort prudente,
Opina qu’il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
Qu’ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis, ils s’enfuiraient en terre ;
Qu’il n’y savait que ce moyen.
Chacun fut de l’avis de Monsieur le Doyen,
Chose ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d’attacher le grelot.
L’un dit : « Je n’y vas point, je ne suis pas si sot »;
L’autre : « Je ne saurais. » Si bien que sans rien faire
On se quitta. J’ai maints Chapitres vus,
Qui pour néant se sont ainsi tenus ;
Chapitres, non de Rats, mais Chapitres de Moines,
Voire chapitres de Chanoines.
Ne faut-il que délibérer,
La Cour en Conseillers foisonne ;
Est-il besoin d’exécuter,
L’on ne rencontre plus personne.

 Jean de La Fontaine

LC de la Cachette  - photo