Chez Lénaïg
comme un p'tit coquelicot
(sur) la montagne
Chez Lénaïg
Défi 150
Jazzy veut du blanc !
Pour ce défi 249, c’est Laura qui a accepté de prendre la barre.
Pour le deuxième jeudis poésie du 22 avril,
j’aimerai qu’il soit question d’ASCENSION religieuse ou pas
Ascension
Ce nuage est traversé par le vol des forêts mortes
Fantômes de peupliers
A ces arbrisseaux, ces arbustes
A ces ombres reste-t-il
Jules Supervielle 1884 - 1960
Pour ce défi 249, c’est Laura qui a accepté de prendre la barre.
et nous demande de parler des jours fériés ...
Chez Lénaïg
LC de la Cachette texte - photos
Pour ce défi 249, c’est Laura qui a accepté de prendre la barre.
Voici ce qu’elle nous propose …
Pour le premier jeudi poésie du 15 avril,
j’aimerai qu’il soit question de PAQUES, tout juste passé.
Cloches de Pâques
A Louis Tiercelin
Voici les cloches revenues !
Les Pâques ont sonné dans l'air,
Et le printemps rit sur la mer
Dans le sourire blond des nues.
Voici venir par les chemins
Les croyants, les porteurs de palmes;
Ils ont la foi dans leurs yeux calmes,
Et des rosaires dans les mains.
Des couronnes de primevères
Au front des Dieux morts vont fleurir;
On entend des sèves courir
Dans le granit des vieux calvaires.
Des pécheurs ont vu, sur les eaux,
Blanchir la robe du Doux Maître.
Les enfants qui viennent de naître
Ont bégayé dans leurs berceaux.
Et, sous le porche de l'église,
Les saints tressaillent, rajeunis
De sentir éclore des nids
Dans leurs manteaux en pierre grise.
C'est fini des tristes hivers.
Ces moissonneurs de choses mortes
N'iront plus de portes en portes
Geignant le cri des pilawers *.
Carillonnez Pâques fleuries !
Voici les Temps, les Temps nouveaux !
Déjà hennissent les chevaux
Dans la liberté des prairies.
Des souffles, de grands souffles fous,
Traversent la mer Atlantique,
Et la noble ivresse celtique
A gonflé les sacs binious !
Anatole Le Braz 1859 - 1926
*terme breton qui signifie : chiffonniers, colporteurs
Chez Lénaïg
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderies,
De soleil luisant, clair et beau.
Il n'y a bête ni oiseau
Qu'en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau !
Rivière, fontaine et
ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d'argent, d'orfèvrerie,
Chacun s'habille de nouveau :
Le temps a laissé son manteau.
Charles d’Orléans 1394 - 1465
Chez Lénaïg
Défi 248 par Durgalola
Conseil
tenu par les Rats
Un Chat, nommé Rodilardus
Faisait des Rats telle déconfiture
Que l’on n’en voyait presque plus,
Tant il en avait mis dedans la sépulture.
Le peu qu’il en restait, n’osant quitter son trou,
Ne trouvait à manger que le quart de son sou,
Et Rodilard passait, chez la gent misérable,
Non pour un Chat, mais pour un Diable.
Or un jour qu’au haut et au loin
Le galant alla chercher femme,
Pendant tout le sabbat qu’il fit avec sa Dame,
Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin
Sur la nécessité présente.
Dès l’abord, leur Doyen, personne fort prudente,
Opina qu’il fallait, et plus tôt que plus tard,
Attacher un grelot au cou de Rodilard ;
Qu’ainsi, quand il irait en guerre,
De sa marche avertis, ils s’enfuiraient en terre ;
Qu’il n’y savait que ce moyen.
Chacun fut de l’avis de Monsieur le Doyen,
Chose ne leur parut à tous plus salutaire.
La difficulté fut d’attacher le grelot.
L’un dit : « Je n’y vas point, je ne suis pas si sot »;
L’autre : « Je ne saurais. » Si bien que sans rien faire
On se quitta. J’ai maints Chapitres vus,
Qui pour néant se sont ainsi tenus ;
Chapitres, non de Rats, mais Chapitres de Moines,
Voire chapitres de Chanoines.
Ne faut-il que délibérer,
La Cour en Conseillers foisonne ;
Est-il besoin d’exécuter,
L’on ne rencontre plus personne.