dimanche 16 mars 2025

Photo du dimanche

Photo du dimanche pour Monica 

L'art aborigène est profondément enraciné dans le Temps du rêve, également connu sous le nom de Jukurrpa ou Songlines. Cette tradition raconte les histoires du Rêve de l'artiste, où des êtres surnaturels parcouraient le territoire vide, créant tout.


jeudi 13 mars 2025

Jeudi Poésie - Paul Eluard

 


La nuit n’est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l’affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un cœur généreux
Une main tendue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie la vie à se partager.

Paul Eluard 1895 - 1952


lundi 10 mars 2025

Croqueurs de mots N° 303

 


Les petites graines proposent : 

Défi 303

 les jours rallongent, le mois de février n'est plus, et ce sera le printemps des poètes (du 14 au 31 mars) ; le thème est "volcanique" ; j'attends vos poèmes (toutes les formes permises, celles avec des vers, des acrostiches, sans, sous forme de texte également...). Possibilité d'éditer un poème volcanique d'un auteur aimé. Pour ceux qui préfèrent quelques mots pour pimenter votre texte, en voici quelques uns : ardent, feu, Etna, rouge, lumière.

Etna 1984 - un peu de rouge sous la neige


Volcan

 Voici que la terre vomit un sang écarlate

Voici sur ses flancs la lave calcinante

Voici l’arbre épargné

Voici la fleur odorante

Et voici l’Homme

Poussière du cosmos

Grain de sable

Voici celui qui pense dominer les éléments

Voici l’Humanité ! 



Etna 1984
diapos scannées 


 

dimanche 9 mars 2025

jeudi 6 mars 2025

Jeudi Poésie - Andrée Chédid

 


Elle se demandait comment et pourquoi ces peuples d’une minuscule et même planète, ces humains d’une dérisoire longévité, irrémédiablement voués à la même mort, pouvaient répéter, multiplier ces jeux macabres et s’en glorifier ?

De l’Occident à l’Orient, plus loin encore, partout, se déchaînent fureurs, intolérances, haines à l’image de certains drames familiaux qui ne trouvent jamais d’épilogues. 

L’homme est insaisissable, l’existence, une énigme.

Parfois un geste, un paysage, une rencontre, une parole, une musique, une lecture ; surtout l’amour, rachetaient ces ombres. 

Il fallait savoir, s’en souvenir, parier sur ces clartés-là, les attiser sans relâche.

Andrée Chédid

 


dimanche 2 mars 2025

Photo du dimanche pour Monica

 Une photo inédite pour Monica


Photo d'une balade dans les vaux de Cernay en février
 
Un site remarquable avec des blocs gréseux qui semblent dévaler du coteau.


jeudi 27 février 2025

Jeudi Poésie - Jacques Prévert

 

 LE MESSAGE

 

                        La porte que quelqu'un a ouverte

                        La porte que quelqu'un a refermée

                        La chaise où quelqu'un s'est assis

                        Le chat que quelqu'un a caressé

                        Le fruit que quelqu'un a mordu

                        La lettre que quelqu'un a lue

                        La chaise que quelqu'un a renversée

                        La porte que quelqu'un a ouverte

                        La route où quelqu'un court encore

                        Le bois que quelqu'un traverse

                        La rivière où quelqu'un se jette

                        L'hôpital où quelqu'un est mort.

 

FIESTA

 

Et les verres étaient vides

Et la bouteille brisée

Et le lit était grand ouvert

Et la porte fermée

Et toutes les étoiles de verre

Du bonheur et de la beauté

Resplendissaient dans la poussière

De la chambre mal balayée

Et j’étais ivre mort

Et j’étais feu de joie

Et toi ivre vivante

Toute nue dans mes bras.

 

Jacques Prévert




lundi 24 février 2025

Croqueurs de mots N° 302 Message !

Défi 302 avec notre Amirale  Domi à la barre 



Message depuis le Grand Garage Blanc de Suresnes
 
Silence silence le passé ne reviens pas
C’est l’incertain qui importe
Gardez-vous de l’utopie
Des promesses statisticiennes créant la peur
Gardez-vous de L’angoisse distillée
 
Dormez braves gens IAGO veille et vous surveille 
IAGO ? Intelligence Artificielle Grand Ordinateur ou Grand Ordonnateur…
Prosternez-vous devant votre Maître à penser.
L’Intelligence Artificielle domine enfin. Sous le règne de l’Algorithme le monde entre dans la normalité.
De la naissance – et même avant – à la mort nous voici mis en coupe réglée.
Libéré dit-on, dominé surement.
A chaque âge, à chaque situation IAGO sait ce qu’il vous faut, ce qui vous est nécessaire pour chaque besoin vital : nourriture, air… tout est programmé et évolue en fonction de l’avancée du temps.
Un algorithme impose ce qu’il décide être une absolue nécessitée à la Communauté. 
On le retrouve actif dans les soins de la santé. 
Une Très Haute Autorité dictant impérieusement les consignes à suivre
IAGO est statistique, mathématique
IAGO ignore la charge mentale
IAGO est la langue d'Esope
Pour le meilleur et pour le pire

Désolée je préfère l'humain...
 
09 / 01 / 2020




dimanche 23 février 2025

jeudi 20 février 2025

jeudi poésie - Blaise Cendrars



Rien n'y fait, j'entends les cloches sonores

Le gros bourdon de Notre-Dame

La cloche aigrelette du Louvre qui sonna la Barthélémy

Les carillons rouillés de Bruges-la-Morte

Les sonneries électriques de la bibliothèque de New-York

Les campanes de Venise

Et les cloches de Moscou, l'horloge de la Porte-Rouge qui me comptait les heures quand j'étais dans un bureau

Et mes souvenirs

Le train tonne sur les plaques tournantes

Le train roule

Un gramophone grasseye une marche tzigane

Et le monde, comme l'horloge du quartier juif de Prague, tourne éperdument à rebours. 

Blaise Cendrars

dimanche 16 février 2025

Photo du dimanche pour Monica

Pour le dimanche de Monica 


Affiche vue à l'exposition Jacques Prévert au musée de Montmartre dimanche dernier 





jeudi 13 février 2025

Jeudi poésie Guy de Maupassant


 

Souvenirs

Comme il m’en vient des souvenirs de jeunesse sous la douce caresse du premier soleil ! Il est un âge où tout est bon, gai, charmant, grisant. Qu’ils sont exquis les souvenirs des anciens printemps !
Vous rappelez-vous, vieux amis, mes frères, ces années de joie où la vie n’était qu’un triomphe et qu’un rire ? Vous rappelez-vous les jours de vagabondage autour de Paris, notre radieuse pauvreté, nos promenades dans les bois reverdis, nos ivresses d’air bleu dans les cabarets au bord de la Seine, et nos aventures d’amour si banales et si délicieuses ?
J’en veux dire une de ces aventures. Elle date de douze ans et me paraît déjà si vieille, si vieille, qu’elle me semble maintenant à l’autre bout de ma vie, avant le tournant, ce vilain tournant d’où j’ai aperçu tout à coup la fin du voyage.
J’avais alors vingt-cinq ans. Je venais d’arriver à Paris ; j’étais employé dans un ministère, et les dimanches m’apparaissaient comme des fêtes extraordinaires, pleines d’un bonheur exubérant, bien qu’il ne se passât jamais rien d’étonnant.
C’est tous les jours dimanche, aujourd’hui. Mais je regrette le temps où je n’en avais qu’un par semaine. Qu’il était bon ! J’avais six francs à dépenser !
[...]

Guy de Maupassant 

lundi 10 février 2025

Croqueurs de mots N° 301 Je me souviens...

 

Pour le défi 301 ce sont  les Cabardouche

 qui nous propose de nous souvenir à la manière de G org s P R C


Je me souviens du parfum des fleurs
Je me souviens de la rue de Javel et des usines Citroën
Je me souviens des autobus à plateforme et de l'agent de service  avec sa machine qui faisait un bruit spécifique quand il tournait la manivelle en oblitérant les tickets
Je me souviens du Guignol et des balançoires du square Saint Lambert
Je me souviens de l'Hospice Pour les Jeunes Garçons Infirmes
Je me souviens du marché le dimanche matin et du cinéma l'après-midi quand il pleuvait
Je me souviens qu'il fallait aller au café du coin pour téléphoner
Je me souviens des marrons chauds à la sortie du métro
Je me souviens des ânes au Champs de mars et des joueurs d'échec au Luxembourg
Je me souviens d'écouter à la TSF l'heure musicale Perrier
Je me souviens des jeudis sans école
Je me souviens que chez ma grand-mère il n'y avait pas l'eau qu'il fallait aller la pomper dans la ferme voisine et que je n'aimais pas l'odeur de l'étable
Je me souviens de collectionner les bagues de cigare
Je me souviens d'être en vacances en septembre on préparait des compotes de pommes et des confitures pour l'hiver à venir
Je me souviens des blousons noirs dont il fallait se méfier
Je me souviens de Robert Hirsch dans le rôle de Néron à la comédie française et de Jacqueline Danno dans "Noces de sang"
Je me souviens de la compagnie Renaud Barrault à l'Odéon et de Gérard Philippe au TNP
Je me souviens de "je vous ai compris" et de "Vive le Québec libre"
Je me souviens quand Carmen est entrée à l'opéra Garnier avec la mise en scène de Raymond Rouleau qui faisait scandale
Je me souviens de Dali et du chocolat Lanvin
Je me souviens de mai 68 
Je me souviens de Sami Frey sur un vélo 
Je me souviens des Choses de la Disparition et des Revenentes
Je me souviens  quand Marguerite Yourcenar est entrée à l’Académie Française
[...]





dimanche 9 février 2025

Photo du dimanche pour Monica

 Photo pour le dimanche de Monica


J'attends le printemps et les pervenches 

j'aime ces petites fleurs discrètes et cette teinte

(la photo est de l'année passée)


jeudi 6 février 2025

Jeudi poésie

 


MERCI aux trous dans les grillages, merci aux portes
qu’on ne ferme pas, aux postes de douane
abandonnés, aux chutes des murs, aux portails
sans serrure, merci aux porosités, aux correspondances,
à l’absence de dualité, aux traits d’union, aux réunions,
merci aux envolées, aux échappées, aux rites de
passage, aux enlacements, aux étreintes, aux voyages
sans retour.

MERCI aux clés perdues, aux livres inclassables,
aux brèches, aux failles, aux confins, aux bords,
aux bouts, merci aux parages, aux lisières, aux
rivages, aux percées, aux trouées, aux accès
autorisés, aux entrées libres, aux fleuves sans
barrage, à l’eau qui coule, à toutes les circulations.


Albane Gellé née en 1971 


jeudi 30 janvier 2025

Jeudi poésie

 

Les étoiles

Quand vient la nuit
Je reste sur le perron et j'écoute
Les étoiles fourmillant dans le jardin,
Et moi je reste dans l'obscurité.
Ecoute ! Une étoile est tombée dans un tintement !
Ne sors pas, pieds nus, dans l'herbe ;
Mon jardin est plein d'éclats d'étoiles.


Edith Södergran


lundi 27 janvier 2025

Croqueurs de mots 300



Pour cette quinzaine, c'est Lilousoleil qui fait son grand retour chez les Croqueurs de Môts et animera le défi N°300 

« Le loup présente ses vœux à la grand-mère du chaperon rouge »


 Ah Mère Grand
Que les temps sont difficiles 
Que la vie est rude pour nous les "vieux"
Il me reste juste assez de force
Pour t'envoyer mes vœux
On se connaît depuis des lustres
Et si nos chemins se sont bien souvent croisés
Ne sommes-nous pas deux ennemis 
S'observant depuis bien longtemps
Mes pattes comme tes jambes ne courent plus bien vite
Mes dents comme les tiennes se sont usées
Alors que te souhaiter pour cette année 
En ces périodes de solitude
Peut-être te tenir compagnie
La chaleur de ton poêle sera bienvenue
Et que ta petite fille t'apporte des galettes
Pour bien te nourrir
Cette jeunesse me fait tant envie

Cher Vieux Loup
Merci pour tes vœux
C'est vrai que nos os sont durs
Toutefois
Je sais encore me défendre
Je te souhaite un peu de sagesse 
Laisse donc ma petite fille tranquille
Elle est bien plus maline que toi
C'est une futée comme les filles de maintenant
Tu crois pouvoir l'attraper
Mais c'est elle qui va te manger
Elle te mettra la corde au cou
Et tu la suivras comme un toutou
Alors mon pauvre Loup
Telles sont mes volontés pour cette année 
Sans rancune et Bonne Année




dimanche 26 janvier 2025

Photo du dimanche pour Monica

Voir chez Monica 

La photo du dimanche 


Cette semaine le ru qui traverse le parc a eu une teinte insolite...

je ne sais ce qui a été l'origine de cette couleur disparue depuis ! 




lundi 20 janvier 2025

Poésie Tulipes François Coppée


François Coppée

 

Ô rare fleur, ô fleur de luxe et de décor,

Sur ta tige toujours dressée et triomphante,

Le Velasquez eût mis à la main d'une infante

Ton calice lamé d'argent, de pourpre et d'or.

 

Mais, détestant l'amour que ta splendeur enfante,

Maîtresse esclave, ainsi que la veuve d'Hector,

Sous la loupe d'un vieux, inutile trésor,

Tu t'alanguis dans une atmosphère étouffante.

 

Tu penses à tes sœurs des grands parcs, et tu peux

Regretter le gazon des boulingrins pompeux,

La fraîcheur du jet d'eau, l'ombrage du platane ;

 

Car tu n'as pour amant qu'un bourgeois de Harlem,

Et dans la serre chaude, ainsi qu'en un harem,

S'exhalent sans parfum tes ennuis de sultane.

  

dimanche 19 janvier 2025

Photo du dimanche

Sur une idée de Monica

Une photo inédite de mes archives

Héron gourmand

Héron et petit patapon

un grillage pour protéger les poissons

le nénuphar prisonnier 

jeudi 16 janvier 2025

jeudi poésie

 

La gouttelette d'eau

Une gouttelette d'eau 
Est tombée de mon toit
Elle a dû se faire mal
En arrivant en bas ;
Je lui avais bien dit
De suivre la gouttière
Et de glisser ainsi
Doucement sur le fer !

Vraiment les gouttes d'eau
N'écoutent plus personne,
Dieu les lâche d'en haut 
Sur nos toits qui résonnent ;
Il faudrait leur apprendre
A chuter doucement,
Ou encore attendre
La mousse du printemps...

Kerfon Le Celte 1951 - 2017


lundi 13 janvier 2025

Croqueurs de mots 299

Défi 299 pour Marie Chevalier
Mots imposés : Plaisir, Joie,Tendresse,Film, Gentillesse
"Une amitié virtuelle"


 Voilà ! 
On ne s'est jamais assis ensemble autour de cette table
Juste le plaisir d'une rencontre de blogueuses
De papillonnages en papotages
A propos de livres ou de films
Une sensibilité pour des joies simples
Des propos échangés avec gentillesse
Une compréhension bienveillante
Au fil des années la vie...
Ses bons moments et ses jours très sombres
Se remonter le moral avec tendresse
Sans jugement
Sans se connaître
Sans photo
Sans mettre un visage sur les noms
S'imaginer un décor
Juste des mots

Autrement dit
Une amie !