samedi 31 janvier 2015

photo du samedi - 98

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Depuis 40 années en janvier l’hamamélis  me réjouit !

Comme mille petits soleils échevelés !

vendredi 30 janvier 2015

Tercet du vendredi - Crêpe

Sur le thème de la semaine relayé par Lénaïg 


Saute ma crêpe
et reste accrochée au ciel
- une autre lune

LC de la Cachette- texte, photo.

jeudi 29 janvier 2015

Jeudi poésie - Souvenir (Musset)


Souvenir
J'espérais bien pleurer, mais je croyais souffrir
En osant te revoir, place à jamais sacrée,
O la plus chère tombe et la plus ignorée
Où dorme un souvenir !

Que redoutiez-vous donc de cette solitude,
Et pourquoi, mes amis, me preniez-vous la main,
Alors qu'une si douce et si vieille habitude
Me montrait ce chemin ?

Les voilà, ces coteaux, ces bruyères fleuries,
Et ces pas argentins sur le sable muet,
Ces sentiers amoureux, remplis de causeries,
Où son bras m'enlaçait.

Les voilà, ces sapins à la sombre verdure,
Cette gorge profonde aux nonchalants détours,
Ces sauvages amis, dont l'antique murmure
A bercé mes beaux jours.

Les voilà, ces buissons où toute ma jeunesse,
Comme un essaim d'oiseaux, chante au bruit de mes pas.
Lieux charmants, beau désert où passa ma maîtresse,
Ne m'attendiez-vous pas ?

Ah ! laissez-les couler, elles me sont bien chères,
Ces larmes que soulève un coeur encor blessé !
Ne les essuyez pas, laissez sur mes paupières
Ce voile du passé !
[...]

Je ne veux rien savoir, ni si les champs fleurissent;
Ni ce qu'il adviendra du simulacre humain,
Ni si ces vastes cieux éclaireront demain
Ce qu'ils ensevelissent.

Je me dis seulement : " À cette heure, en ce lieu,
Un jour, je fus aimé, j'aimais, elle était belle. "
J'enfouis ce trésor dans mon âme immortelle,
Et je l'emporte à Dieu !

Alfred de Musset

LC de la Cachette-  clic sur photo

mercredi 28 janvier 2015

Récré du mercredi - Vital


Pour la cour de récré de jill 

Vital au final 
Eut une fin brutale
Son idéal
Était féodal
Même seigneurial
Mais dans ce val
Très rural
Jamais il ne fût monumental
C'est égal
Il reste encore "un peu" vertical
Sous sa couche végétale
...Pour arriver 
A la récré...
Vital attend son cheval

LC de la Cachette- texte, clic sur photo


lundi 26 janvier 2015

Une photo quelques mots - 152 Bricabook


 N'oubliez pas d'aller  lire les autres participations chez Leiloona
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Chaque mardi (parfois le mercredi) Leiloona publie une photo qui servira de base pour votre texte. Vous avez une semaine pour l’écrire : les textes sont publiés le lundi matin.
Ni genre, ni ton imposés. Seul le plaisir d’écrire. Encore et toujours.


© Julien Ribot

Dans la nuit 
La ville illuminée
 Entre deux arbres
Notre Dame de Paris
Sur les quais de Seine
L’amour après la  peine
Inès et Jorge se sont aimés
Sur  l’écorce  un  cœur gravé
Avec leurs  noms enchevêtrés
Incisions  d’un  jour pour sourire
Qui n’en finissent  pas de grossir
Le temps les a-t-il séparés

Le bonheur n'est qu'une chimère
Seul témoin des amours éphémères
Dans son écorce  écorchée
L' arbre ne les a pas oubliés


samedi 24 janvier 2015

Photo du samedi - 97

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Dimanche je suis sortie de mon trajet habituel, sur un chemin de traverse j'ai rencontré cet arbre plein de charme ! 
Je vous remercie de vos visites et vous souhaite une belle semaine.

LC de la Cachette-  clic sur photo

vendredi 23 janvier 2015

Tercets du vendredi - Blanc


Empreintes neigeuses
l'oiseau lui vole sa pitance 
quand le chat n'y est pas 


Tenue de mariée
pour le jardin enneigé
- mon cœur est glacé

LC de la Cachette- texte, clic sur photo

jeudi 22 janvier 2015

Jeudi poésie - Le liseron Georges Duhamel

  Convolvulus, dit belle de jour





 Quand je parcourais les campagnes en amateur fervent et, si j’ose dire, irresponsable, quand je regardais la nature sans en avoir charge et souci, j’aimais beaucoup le petit liseron des champs. Je l’aimais pour sa fleurette, je l’aimais pour son nom français qui est gracieux, je l’aimais pour son nom latin qui pourtant aurait dû m’avertir car il sent la passion, la torsion, la crise de nerfs.

Depuis que je le vois à l’œuvre, de près, chaque jour de l’année, je déteste le liseron et, qui pis est, je le méprise. C’est un personnage terrible, sans scrupule et sans pitié. Je ne lui fais pas grief d’être d’apparence chétive. Il rampe, mon Dieu ! C’est son droit. Il grimpe et c’est là son courage. Ce que lui reproche, c’est d’étouffer ceux dont il se sert. Il a d’abord l’air modeste. Il demande la charité, l’assistance. « Un tout petit coup de main mon bon monsieur, s’il vous plaît ! » On le laisse faire, on l’admet à table. Alors il s’enhardit, il se ramifie, il s’élance, il s’étale, il occupe toute la place. Il sait tourner, il sait feindre, il a toutes les patiences. Quelques jours encore, et il n’y aura plus d’espace, plus d’air, plus de soleil, plus d’espérance que pour lui. Cependant, son bienfaiteur suffoque, râle, agonise.

Et ce travail aérien n’est pas le plus redoutable. L’ambitieux, sous terre, propage d’insidieuses racines dont le moindre fil suffit pour emprisonner tout un jardin, tout un pays.

Tel est le gentil liseron.

J’ai cru longtemps, j’ai longtemps publié que la connaissance est amour. Eh bien, ma foi, je me trompais. Je connais bien le liseron.

 Georges DUHAMEL (1884 - 1966)
Fables de mon jardin -1936

 LC de la Cachette-  clic sur photo

mercredi 21 janvier 2015

Récré du mercredi - Toinette

Pour la cour de récré de jill 

Toinette se prend pour une mouette
Sur la mer elle fait des galipettes
Ce n'est pas des sornettes
Qui  la  reconnaîtra
Un bon point aura 
Si elle passe par là 
Je pense à Tilia !

LC de la Cachette- texte, clic sur photo

samedi 17 janvier 2015

Photo du samedi - 96

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Voici ma photo de vendredi !
Préparation de la salle 
 Il y a eu 12 galettes pour 90 personnes

LC de la Cachette-  clic sur photo

vendredi 16 janvier 2015

Tercet du vendredi - les nanas

Sur le thème de la semaine relayé par Lénaïg 

Photo google

A la Bastille
la fiancée du Génie
tient la baguette

Formes colorées
Niki avec ses Nanas
ronde aérienne
Illustration choisie par Marie-Alice - http://www.design-party.com/2012/06/niki-de-saint-phalle-artiste/

Au rencart
les mannequins anorexiques
voilà les Nanas






jeudi 15 janvier 2015

Jeudi poésie - Moineau


Si l'on se mettait à s'aimer...
Si l'on se mettait à s'aimer
S'aimer sans se faire d'illusions
Aux arbres morts pousserait la vie 
Aux terres arides naîtrait le fruit,

Si l'on se mettait à s'aimer
S'aimer  pour oublier la haine
Comme s'aiment les enfants
En ouvrant les bras à  n'importe qui !

Si  l'on se mettait à s'aimer
Comme l'on moissonne les champs;
Qui s'en meurent l'hiver
Et renaissent au printemps
Comme les anges aux proues des navires
Qu'aux départs on a fait bénir.

Si l'on se mettait à s'aimer
S'aimer sans se faire d'illusions
Aux arbres morts pousserait la vie
Aux terres arides naîtrait le fruit,

Si l'on se mettait à s'aimer
Afin que renaisse l'amour !

(Grégoire BRAININ - 1933)
LC de la Cachette- clic sur photo

mercredi 14 janvier 2015

Récré du mercredi - Hugo


Pour la cour de récré de jill 


Ce matin Hugo est absent
Il n'a pas entendu sonner
Le coucou en chocolat*
Il a été trop gourmand 
Ne  soyez pas étonné
Car il ne viendra pas
 Il est parti acheter
Des  croissants
Pour la récré
De Dame jill


LC de la Cachette- texte, clic sur photo




lundi 12 janvier 2015

Une photo - quelques mots - 150



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Ni genre, ni ton imposés. Seul le plaisir d’écrire. Encore et toujours.

© Julien Ribot

Rupture
Dans la Cité
On s’est rencontré
Aimé
Énormément
Aimé
Passionnément
Aimé
Trop
Trop
Amour enfermé
Amour cadenassé
Dans la Seine la clé jetée
Trop trop aimé
Cris et larmes
Je rends les armes
Amour cassé
Amour brisé
Parmi des milliers
Chercher le cadenas
Et ne le trouve pas
Envie de flétrir
Envie de détruire
Ce symbole inutile
D’un amour versatile
Tout est consommé
Je ne veux plus aimer



samedi 10 janvier 2015

Photo du samedi - 95


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Comme la maison, la chaise est vide...  
LC de la Cachette-  clic sur photo 

vendredi 9 janvier 2015

Tercets du vendredi - fleurs d'hiver

Sur le thème de la semaine relayé par Lénaïg 

Rouge passion
pour l'amour d'une dévoyée
- le camélia


Agitation
dans les bruyères touffues
- l'oiseau s'envole

Photo clic
Il neige de l'or
au pays de Mireille
- mimosa en fleurs

LC de la Cachette- texte, clic sur photos




jeudi 8 janvier 2015

Spleen - Charles Baudelaire

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Charles BAUDELAIRE   (1821-1867)

mercredi 7 janvier 2015

récré du mercredi - Perrine

Pour la cour de récré de jill 
Perrine à la tête dure
Perrine a un cœur de pierre

Vous n'y êtes pas du tout
Perrine est une demoiselle coiffée 
Qui vient jouer à la récré 

LC de la Cachette- texte, clic sur photo

lundi 5 janvier 2015

une photo, quelques mots - 149



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Attention attention
Le train pour RIR entre en gare

© Julien Ribot

Enfin il était temps 
Seul sur le quai
Je suis gelé
J'observe
Cette foule voyageuse
Surchargée de bagages
Où vont-ils ces déserteurs
De la ville
Le serpent d'aluminium 
Va les avaler
Les digérer
Dans son estomac
De boa monstrueux
Nourriture inconsciente
Balancée dans la torpeur
Rejetée  sur un autre quai
Et le trajet est déjà
L'illusion des vacances
Aujourd'hui partis pour RIR
Vont-ils revenir avec le sourire