Ce toit tranquille, où marchent des colombes*...
Paul, tu parles sans savoir
As-tu déjà croisé les pirates
Du capitaine La Rouscaille !
Homme libre, toujours tu chériras la mer !*
Mon pauvre Charles as-tu un jour
Rencontré les Barbaresques...
La liberté, tu oublies
Oh combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis !*
Tous ces gars là je vous le dis
Cher Victor, ils ont entendu le vent
Et goûté de la tempête
Mais surtout vu devant leurs têtes
Un certain pavillon noir
Qui leur a fait perdre l'espoir
La Rouscaille à la jambe de bois
Un Capitaine crochet au lieu des doigts
Ont hurlé à l'abordage
En enjambant le bastingage
Combien ont disparu,dure et triste fortune !
Dans une mer sans fond par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis !*
*Je demande pardon à Paul Valéry, Charles Baudelaire et Victor Hugo... piraté honteusement !