Défi 278 Jazzy veut du fantastique
Le roi
des Aulnes
Qui
chevauche si tard à travers la nuit et le vent ?
C'est le père avec son enfant.
Il porte l'enfant dans ses bras,
Il le tient ferme, il le réchauffe.
« Mon fils, pourquoi cette peur, pourquoi te
cacher ainsi le visage ?
Père, ne vois-tu pas le roi des Aulnes,
Le roi des Aulnes, avec sa couronne et ses longs
cheveux ?
— Mon fils, c'est un brouillard qui traîne.
— Viens, cher enfant, viens avec moi !
Nous jouerons ensemble à de si jolis jeux !
Maintes fleurs émaillées brillent sur la
rive ;
Ma mère a maintes robes d'or.
— Mon père, mon père, et tu n'entends pas
Ce que le roi des Aulnes doucement me promet ?
— Sois tranquille, reste tranquille, mon enfant :
C'est le vent qui murmure dans les feuilles sèches.
— Gentil enfant, veux-tu me suivre ?
Mes filles auront grand soin de toi ;
Mes filles mènent la danse nocturne.
Elles te berceront, elles t'endormiront, à leur
danse, à leur chant.
— Mon père, mon père, et ne vois-tu pas là-bas
Les filles du roi des aulnes à cette place
sombre ?
— Mon fils, mon fils, je le vois bien :
Ce sont les vieux saules qui paraissent grisâtres.
— Je t'aime, ta beauté me charme,
Et, si tu ne veux pas céder, j'userai de violence.
— Mon père, mon père, voilà qu'il me saisit !
Le roi des Aulnes m'a fait mal ! »
Le père frémit, il presse son cheval,
Il tient dans ses bras l'enfant qui gémit ;
Il arrive à sa maison avec peine, avec
angoisse :
L'enfant dans ses bras était mort.
Johann
Wolfgang Goethe
Une agonie qui hallucine, hélas l'enfant est mort, merci Josette, bises jill
RépondreSupprimersaisissant et émouvant...
RépondreSupprimerExcellent choix Josette , je connais encore ce poème presque par coeur en allemand, il m'avait vraiment subjuguée à l'époque où nous l'apprenions au lycée. Par contre je ne me souviens plus trop du livre de Michel Tournier il faudra que je le relise .
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ta participation
Bonne journée
Bises
Jazzy
Je pourrais reprendre le début du commentaire de Jazzy mot pour mot. J'ai aussi apprris ce poème en classe d'allemand. Mais par coeur je ne me souviens que des premiers mots "« Wer reitet so spät durch Nacht und Wind? Es ist der Vater mit seinem Kind… ». En allemand, les sonorités de la langue rendent bien le côté éperdu de la course.
RépondreSupprimerMerci pour ce poème plein de souvenirs scolaires mais dont on comprend mieux le sens devenu adulte.
Bonne journée et bises, Josette.
C'est un magnifique poème que j'ai appris il y a bien longtemps ma Josette.
RépondreSupprimerBises et bon jeudi - Zaza
Bonjour Josette,
RépondreSupprimerQuel roman! Il avait fait grand bruit à l'époque. je m'en souviens.
Merci pour le partage Josette
Bisous
La fin du poème est bien triste. Je n'ai pas fait Allemand assez longtemps pour apprendre ce poème. En matière de lextures, j'ai des goûts spéciaux et en général je n'aime pas les romans.
RépondreSupprimerBien reçu ton mail, je te réponds sous peu.
Belle journée Josette et gros bisous !
Bonjour Josette. Je connaissais le roman mais pas le poème assez effrayant. Bonne journée et bisous
RépondreSupprimerJe n'avais pas appris ce poème au lycée mais une amie me l'avait lu et j'en étais bouleversée ! Je crois que Victor Hugo l'avait illustré dans un recueil...
RépondreSupprimerJ'en suis encore émue aujourd'hui !
Bonne fin de semaine !
RépondreSupprimerFantastique à souhait.
J’avais lu le roman de Michel Tournier au moment de sa parution, il faudrait que je le relise.
Michel Tournier a fait les beaux jours d’Apostrophes.
MissYves
.
Très belle participation avec cechoix de poêsie très emouvant
RépondreSupprimerMerci Josette
Bises
Poème qui fini très mal mais dont le texte est très beau. Bisous doux weekend
RépondreSupprimerque c'est triste, la mort d'un enfant. Bises
RépondreSupprimerTriste mais très beau
RépondreSupprimerUn beau poème qui finit tristement . Bonne soirée
RépondreSupprimerLe chant des sirènes devait ressembler aus paroles du roi des Aulnes...La mort murmurait à son oreille, le père ne voulait rien savoir....Merci pour la découverte !! je t'embrasse !
RépondreSupprimerJ'arrive chez toi sur ce message, le roi des Aulnes surtout pour moi le roman de Michel Tournier, assez difficile à comprendre mais tant à en tirer ! Je ne vais pas épiloguer sur les aulnes, arbres un peu inquiétants à mon sens, comme les marécages. Du roman j'ai retenu l'amour des pigeons que certains détestent et aussi le porte-enfant comme Saint Christophe porte le Christ. J'aime beaucoup ce symbole, mon mari est un excellent porteur de nos petits-enfants
RépondreSupprimerBonjour Josette, on est pris par ce texte saisissant et l'on suit le funeste destin du roi des Aulnes. Johann Wolfgang Goethe décrit la mort avec une poésie qui déroute et fascine tout à la fois .
RépondreSupprimerUn très bon choix, Josette !!! Bisous♥
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas du tout ce poème qui est plutôt triste mais j'ai lu dans le temps le roi des Aulnes, il faudrait que je le relise un jour, en ce temps là les Prix Goncourt c'était autre chose côté littérature...Bises
RépondreSupprimerexcellent choix que celui-ci Bisous bon weekend
RépondreSupprimerJe redécouvre et je frémis... Juste envie de relire l'ensemble...
RépondreSupprimerJe te souhaite une bonne semaine
RépondreSupprimerDifficile à lire cette fin, j'ai eu peur tout le long Josette, la peur dans le noir et l'angoisse, je connais, toi aussi sans doute...
RépondreSupprimerDifficile la fin.
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=wusVHokSa98
Merci Josette, pour ce poème symbolique.
RépondreSupprimerComme Cergie, je connaissais le roman, et j'en ai découvert tous les sens aujourd’hui en lisant son analyse dans Wikipédia.
Quant au poème, son atmosphère me semble plus proche des contes inspirés par le celtisme, plutôt que de ceux issus de la mythologie germanique (mais je peux me tromper, d'autant plus que je n'ai pas étudié l'allemand).
Bises et bonne nuit, malgré le retour de du vent tempétueux
FRANKIE? JE N4OSE TE PARLER TANT DE MONDE;
RépondreSupprimerJE FUS L42POUSE DE TON ECRIVAIN; 0 BIENTÖT CHEZ MOI
j''aime à te lire et je renoue avec mon blog assoupi en citant à nouveau Apollinaire. A bientôt dans quelque défi croqueur que je dégusterai avec délice.
RépondreSupprimerbonsoir
RépondreSupprimerje ne connaissait pas du tout
mais que ce poéme est triste et beau
merci pour cette découverte
bonne fin de journée Josette
bises
Merci pour tous tes gentils commentaires, Josette, et bonne journée. Bisous
RépondreSupprimerJe viens de lire ton commentaire pour le jeudi poésie, merci beaucoup pour ton appréciation .
RépondreSupprimerPour l'IA , je confirme elle est vraiment une arme à double tranchant, le meilleur et le pire à la fois , elle me fait réellement peur .
Bonne journée
Bises
Merci Josette pour ton si gentil commentaire chez Manou, cela me fait grand plaisir...
RépondreSupprimerJe souhaite que le soleil pousse un peu les nuages dans ton ciel ma Zozette
Gros bisous
Ta Zoupie
Alors ma Josette, toujours dans le tri pour ton futur déménagement... je pense très fort à toi... Bon courage
RépondreSupprimerBises et bonne soirée - Zaza
Je te fais de gros bisous Josette amie, merci d'être passée
RépondreSupprimerUn très très ancien souvenir de lecture ! On ne parle presque plus de Michel Tournier...
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