Chez Lénaïg
au fond du seau pas d'oiseau
juste de l'eau
solution écologique
vue à Quimper
Chez Lénaïg
Défi 246
ABC en son jardin
C'est l'abbé qui fait l'église ;
C'est le roi qui fait la tour ;
Qui fait l'hiver ? C'est la bise.
Qui fait le nid ? C'est l'amour.
Les églises sont sublimes,
La tour monte aux cieux,
L'hiver pour trône a les cimes ;
Mais le nid chante et vaut mieux.
Le nid, que l'aube visite,
Ne voit ni deuils, ni combats ;
Le nid est la réussite
La meilleur d'ici-bas.
Là, pas d'or et point de marbre ;
De la mousse, un coin étroit ;
C'est un grenier dans un arbre,
C'est un bouquet sur un toit.
[…]
C'est l'effort le plus
superbe,
C'est le travail le plus beau,
De faire tordre un brin d'herbe
Au bec d'un petit oiseau.
En vain rampe la couleuvre ;
L'amour arrange et bénit
Deux ailes sur la même œuvre,
Deux cœurs dans le même nid.
Ce nid où l'amour se pose,
Voilà le but du ciel bleu ;
Et pour la plus douce chose
Il faut le plus puissant dieu.
Les chansons des rues et des bois (1865)
Défi
n° 246
Pour le lundi 22 février :
ABC
S.O.S jardinier :
Cher Amiral, vos croqueurs sont des
« motivores », en passant par mon jardin, ils ont dévoré tous mes
mots. Sans mot, mon jardin de mots n’a plus de sens, il est anéanti. Demandez-leur,
je vous en conjure, de m’envoyer chacun sa meilleure recette, pour que les mots
de mon jardin puissent refleurir dès le début du printemps.
Consigne : Écrire
une recette simple et efficace pour réparer les dégâts provoqués par tous les
« motivores ».
Défi 246
ABC dans son jardin
Le bourgeon
Comme un diable au fond de sa boîte,
Le bourgeon s'est tenu caché.
Mais dans sa prison trop étroite
Il baille et voudrait respirer.
Il entend des chants, des bruits
d'ailes,
Il a soif de grand jour et d'air.
Il voudrait savoir les nouvelles,
Il fait craquer son corset vert.
Puis, d'un geste brusque, il
déchire
Son habit étroit et trop court
"Enfin, se dit-il, je respire,
Je vis, je suis libre. Bonjour
!"
Paul Géraldy
LC de la Cachette - photo
Défi 245
Mes petites filles
Je les ai prises dans mes bras
Petites filles magiques, aimantes
Rêveuses et ensorcelantes
Sources jaillissantes en devenir
Que l’on voit chaque jour s’épanouir
Parfois enjôleuses
Elles regardent malicieuses
Leurs grands parents séduits
Par ces nouvelles vies
Un monde d’harmonie
Réjouissante symphonie
Pour elles des rêves d’amour
De paix loin des vautours
Des fléaux épargnés
Par le ciel étoilé
Pour elles toujours de l’espoir
Ne jamais les décevoir
Avec mes prières
D’une douce lumière
Pour leurs yeux innocents
Et leurs cœurs transparents
Une vie de douceur
Une vie de splendeur
Pleine de petits bonheurs
Des roses et des fleurs
De toutes les couleurs
défi 245 Fanfan à la barre
"Souvenirs, attention danger ..." !
A partir d'une photo, ou d'un objet, d'une odeur , d'un lieu ,racontez- nous en quelques lignes , un souvenir bon, gai , ou triste,ou une anecdote de de votre enfance , que cela a réveillé en vous .
Des crues inoubliables
Le vieux logis
Dans un cher souvenir de vos
jeunes années,
Ne regrettez-vous pas ces hautes cheminées
Où l'âtre, réjoui par un grand feu de bois,
Réchauffait, en flambant, nos maisons d'autrefois ?
Ne regrettez-vous pas ces vieilles cheminées
Dans l'épaisseur des murs en granit maçonnées,
Qui portaient sur trois rangs de nombreux andouillers
Dont les fusils de chasse ornaient les râteliers.
Près du feu sommeillait un grand chien débonnaire
Qui poursuivait en rêve un lièvre imaginaire,
Et sans rouvrir les yeux jappait à demi-voix,
Comme s'il bondissait à travers champs et bois.
Si, partis avant jour, tous les beaux chiens de race,
Courant loin du logis, s'éparpillaient en chasse,
Alors, très prudemment, de gros chats arrondis
S'y prélassaient, heureux d'un si chaud paradis.
Quand le sarment jetait ses gerbes d'étincelles
Au dressoir miroitant des antiques vaisselles,
Comme un riche éventail en ordre s'étageant,
Plats de cuivre et d'étain semblaient d'or et d'argent.
Aux murs le Juif-Errant d'une ancienne gravure,
Sans pouvoir se coucher, pas même sur la dure,
De son pas éternel marchait dans un brouillard ;
Ailleurs, mais à cheval, Jeanne d'Arc et Bayard.
Quand soufflait un vent noir roulant des feuilles mortes,
Si quelque infortuné, le soir, frappait aux portes,
Un pauvre, un voyageur perdu dans son chemin :
« Entrez, lui disait-on. Restez jusqu'à demain. »