vendredi 26 février 2021

Tercets du vendredi - insolite

Chez Lénaïg



Que cherche ce chat
au fond du seau pas d'oiseau
juste de l'eau 


Arbre endimanché
Dentellière ou araignée
à Pont l'Abbé



Tête à tête tendu
les lettres jaillissent en vrac
- Des noms d'oiseaux



Le triporteur
solution écologique
vue à Quimper 


LC de la Cachette  texte - photos

jeudi 25 février 2021

Jeudi poésie - Victor Hugo - nid

 

Défi 246

ABC   en son jardin 


 

C'est l'abbé qui fait l'église ;
C'est le roi qui fait la tour ;
Qui fait l'hiver ? C'est la bise.
Qui fait le nid ? C'est l'amour.

Les églises sont sublimes,
La tour monte aux cieux,
L'hiver pour trône a les cimes ;
Mais le nid chante et vaut mieux.

Le nid, que l'aube visite,
Ne voit ni deuils, ni combats ;
Le nid est la réussite
La meilleur d'ici-bas.

Là, pas d'or et point de marbre ;
De la mousse, un coin étroit ;
C'est un grenier dans un arbre,
C'est un bouquet sur un toit.

[…]

C'est l'effort le plus superbe,
C'est le travail le plus beau,
De faire tordre un brin d'herbe
Au bec d'un petit oiseau.

En vain rampe la couleuvre ;
L'amour arrange et bénit
Deux ailes sur la même œuvre,
Deux cœurs dans le même nid.

Ce nid où l'amour se pose,
Voilà le but du ciel bleu ;
Et pour la plus douce chose
Il faut le plus puissant dieu.

Victor Hugo.

Les chansons des rues et des bois (1865)



lundi 22 février 2021

Croqueurs de mots défi 246 ABC


Défi n° 246
Pour le lundi 22 février :
ABC 
S.O.S jardinier :


Cher Amiral, vos croqueurs sont des « motivores », en passant par mon jardin, ils ont dévoré tous mes mots. Sans mot, mon jardin de mots n’a plus de sens, il est anéanti. Demandez-leur, je vous en conjure, de m’envoyer chacun sa meilleure recette, pour que les mots de mon jardin puissent refleurir dès le début du printemps.
Consigne : Écrire une recette simple et efficace pour réparer les dégâts provoqués par tous les « motivores ».


 Les mots sont des oiseaux
Qui s'envolent bien haut
Et qui choisissent un jardin
Pour planter l'arbre à mots
Et semer des petites graines
Qui en germant donneront
Bourgeons boutons et rejetons

Voilà Annick
Une petite recette
Concoctée
Pour ton défi

Prends une belle feuille
Même une pelure ou une écorce
Puis avec une paille imbibée
De brou de noix tu noteras
Que le bouleau est plein de charme
Que les soucis ont des amis
Si tu désires du regain
    Arrose d'amour ton jardin
Tous les mots seront là
Comme un bouquet garni
Ramasse les mots qui traînent
Avec un râteau  ou un filet à papillons 
Cours à travers champs 
Dès que le printemps reviendra
Mets tous ces mots dans un grand sac
Puis le remuer l'agiter le secouer
Enfin l'ouvrir et piocher
Saisir l'un et l'autre
Afin de les marier
Et les faire chanter...


LC de la Cachette  texte - photos


jeudi 18 février 2021

Jeudi poésie - Paul Géraldy - Bourgeon

Défi 246

 ABC dans son jardin 



Le bourgeon

Comme un diable au fond de sa boîte,
Le bourgeon s'est tenu caché.
Mais dans sa prison trop étroite
Il baille et voudrait respirer.

Il entend des chants, des bruits d'ailes,
Il a soif de grand jour et d'air.
Il voudrait savoir les nouvelles,
Il fait craquer son corset vert.

Puis, d'un geste brusque, il déchire
Son habit étroit et trop court
"Enfin, se dit-il, je respire,
Je vis, je suis libre. Bonjour !"

 

Paul Géraldy



LC de la Cachette  - photo

jeudi 11 février 2021

Jeudi poésie - enfance

 

Défi 245 



Mes petites filles 

 Je ne les attendais pas

Je les ai prises dans mes bras

Petites filles magiques, aimantes

Rêveuses et ensorcelantes

Sources jaillissantes en devenir

Que l’on voit chaque jour s’épanouir

Parfois enjôleuses

Elles regardent malicieuses

Leurs grands parents séduits

Par ces nouvelles vies

Un monde d’harmonie

Réjouissante symphonie

Pour elles des rêves d’amour

De paix loin des vautours

Des fléaux épargnés

Par le ciel étoilé

Pour elles toujours de l’espoir

Ne jamais les décevoir

Avec mes prières

D’une douce lumière

Pour leurs yeux innocents

Et leurs cœurs transparents

Une vie de douceur

Une vie de splendeur

Pleine de petits bonheurs

Des roses et des fleurs

De toutes les couleurs




LC de la Cachette  texte - photos

lundi 8 février 2021

Croqueurs de mots défi 245 Fanfan à la barre

 



défi 245 Fanfan à la barre 

"Souvenirs, attention danger ..." !

 A partir d'une photo, ou d'un objet,  d'une odeur , d'un lieu ,racontez- nous en quelques lignes , un souvenir  bon, gai , ou triste,ou une anecdote de de votre enfance , que cela a réveillé en vous .

Les souvenirs c'est une inondation
C'est l'étreinte d'une émotion
D'un album de photos
Ce cimetière à portée de tiroirs
Chaque portrait ravive la mémoire
Avec tous les moments figés
L'évocation souriante ou grave 
Des souvenirs fixés à jamais
Qui resteront graver


Un jour de Chandeleur
Des crêpes à la bonne odeur
Celles de ma maman toujours essayées
...Jamais égalées
Elle jonglait avec 3 poêles
Et vite les crêpes parfumées
A la fleur d'oranger
Envahissait la cuisine
Mon père rappliquait
Pour chaparder la dernière arrivée
Maman faisait semblant d'être fâchée
Ravie de ce régal apprécié



LC de la Cachette  texte - photos

vendredi 5 février 2021

La Moselle niveau des crues

Des crues inoubliables



Marques sur un mur près de Jouy aux Arches



échelle des crues sur le vélo-route
on note que les crues de 1844 et 1910 y sont reportées

Avec une pensée pour Jazzy...
Et tous ceux qui voit le niveau de l'eau monter en ce moment


jeudi 4 février 2021

Jeudi Poésie Le vieux logis - André Lemoyne

 

Défi 245



Le vieux logis

Dans un cher souvenir de vos jeunes années,
Ne regrettez-vous pas ces hautes cheminées
Où l'âtre, réjoui par un grand feu de bois,
Réchauffait, en flambant, nos maisons d'autrefois ?

Ne regrettez-vous pas ces vieilles cheminées
Dans l'épaisseur des murs en granit maçonnées,
Qui portaient sur trois rangs de nombreux andouillers
Dont les fusils de chasse ornaient les râteliers.

Près du feu sommeillait un grand chien débonnaire
Qui poursuivait en rêve un lièvre imaginaire,
Et sans rouvrir les yeux jappait à demi-voix,
Comme s'il bondissait à travers champs et bois.

Si, partis avant jour, tous les beaux chiens de race,
Courant loin du logis, s'éparpillaient en chasse,
Alors, très prudemment, de gros chats arrondis
S'y prélassaient, heureux d'un si chaud paradis.

Quand le sarment jetait ses gerbes d'étincelles
Au dressoir miroitant des antiques vaisselles,
Comme un riche éventail en ordre s'étageant,
Plats de cuivre et d'étain semblaient d'or et d'argent.

Aux murs le Juif-Errant d'une ancienne gravure,
Sans pouvoir se coucher, pas même sur la dure,
De son pas éternel marchait dans un brouillard ;
Ailleurs, mais à cheval, Jeanne d'Arc et Bayard.

Quand soufflait un vent noir roulant des feuilles mortes,
Si quelque infortuné, le soir, frappait aux portes,
Un pauvre, un voyageur perdu dans son chemin :
« Entrez, lui disait-on. Restez jusqu'à demain. »

André Lemoyne. (1822-1907)