A M. L. Ulback.
Vous m'avez dit un jour : Jeune fille poëte,
Ne chantez point votre âme et cachez votre cœur ;
La femme, parmi nous, doit demeurer muette,
Renier ses amours et garder sa douleur.
Et moi je vous réponds : Dites à la tempête,
Aux grands vents, aux grands flots d'étouffer leur fureur ;
Faites taire au vallon l'écho fort qui répète
Ou le cri de souffrance ou le cri du bonheur ;
Dites au rossignol, sous la grande ramée,
Que son accent fait peine à votre âme alarmée...
Qu'il se taise toujours... Défendez au reclus
D'invoquer l'espérance et la liberté sainte ;
Faites taire tout bruit, tout chant et toute plainte :
Quand tout sera muet, je ne chanterai plus.
Marie-Laure Grouard (1822-1843)
superbe poéme
RépondreSupprimermerci pour la trouvaille et le tableau est trés beau
bonne journée
kénavo Josette
Merci Josette, on a pas souvent à lire de cette poétesse, belle journée, bises
RépondreSupprimerMerci pour cette découverte et le portrait est magnifique
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette poétesse dont le poème est fort et sensible.
RépondreSupprimerUn Picasso presque classique !
MissYves
Superbe tableau pour accompagner ce magnifique poème, ma Josette.
RépondreSupprimerBises et bon jeudi - Zaza