L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos.
À l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en dessus s’affaissent sur les cieux d’en dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords.
Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner...
Francis Ponge 1899 - 1988
et des vœux sincères pour 2026
Nous nous retrouverons après l’Épiphanie
Coucou Josette
RépondreSupprimerUne description poétique que je découvre.
L'huître, ce mollusque goûteux qui se laissera déguster pendant ces fêtes de fin d'année. Miam.
Joyeux Noël et bonne année 2026
Bises et bon jeudi. Zaza
Merci Josette, ce midi c'est moules frites ;) Bon reste 2025 et une superbe année 2026, bises jill
RépondreSupprimerBonjour Josette. Il n'invite pas à manger des huîtres. Bonnes fêtes et bisous
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