j’aurais encor la force
De t’attendre, ô demain
pressenti par l’espoir.
Le temps, vieillard souffrant
de multiples entorses,
Peut gémir : Le matin est
neuf, neuf est le soir.
Mais depuis trop de mois nous vivons à la
veille,
Nous veillons, nous gardons la
lumière et le feu,
Nous parlons à voix basse et
nous tendons l’oreille
À maint bruit vite éteint et
perdu comme au jeu.
Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore
De la splendeur du jour et de tous ses présents.
Si nous ne dormons pas c’est pour guetter
l’aurore
Qui prouvera qu’enfin nous vivons au présent
Robert Desnos
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Coucou Josette.
RépondreSupprimerC'est on très beau poème de Robert Desnos. Merci
Bises et bon jeudi. Zaza