Soleil couchant
Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l’âpre sommet que le couchant allume ;
Au loin, brillante encor par sa barre d’écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.
A mes pieds c’est la nuit, le silence. Le nid
Se tait, l’homme est rentré sous le chaume qui fume.
Seul, l’Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
A la vaste rumeur de l’Océan s’unit.
Alors, comme du fond d’un abîme, des traînes,
Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
De pâtres attardés ramenant le bétail.
L’horizon tout entier s’enveloppe dans l’ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d’or de son rouge éventail.
José-Maria de Heredia, Les Trophées
(clin d’œil à Monica)
Très beau poème, comme le sont ces ajoncs, merci, bises jill
RépondreSupprimerMagnifique Josette et joli clin d'œil à Monica qui nous a régalé en début de semaine avec poème et conte de José-Maria de Heredia.
RépondreSupprimerBises et bon jeudi - Zaza
Bonjour Josette. C'est un très joli poème. Bonne journée et bisous
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