Le vieux logis
Dans un cher souvenir de vos
jeunes années,
Ne regrettez-vous pas ces hautes cheminées
Où l'âtre, réjoui par un grand feu de bois,
Réchauffait, en flambant, nos maisons d'autrefois ?
Ne regrettez-vous pas ces vieilles cheminées
Dans l'épaisseur des murs en granit maçonnées,
Qui portaient sur trois rangs de nombreux andouillers
Dont les fusils de chasse ornaient les râteliers.
Près du feu sommeillait un grand chien débonnaire
Qui poursuivait en rêve un lièvre imaginaire,
Et sans rouvrir les yeux jappait à demi-voix,
Comme s'il bondissait à travers champs et bois.
Si, partis avant jour, tous les beaux chiens de race,
Courant loin du logis, s'éparpillaient en chasse,
Alors, très prudemment, de gros chats arrondis
S'y prélassaient, heureux d'un si chaud paradis.
Quand le sarment jetait ses gerbes d'étincelles
Au dressoir miroitant des antiques vaisselles,
Comme un riche éventail en ordre s'étageant,
Plats de cuivre et d'étain semblaient d'or et d'argent.
Aux murs le Juif-Errant d'une ancienne gravure,
Sans pouvoir se coucher, pas même sur la dure,
De son pas éternel marchait dans un brouillard ;
Ailleurs, mais à cheval, Jeanne d'Arc et Bayard.
Quand soufflait un vent noir roulant des feuilles mortes,
Si quelque infortuné, le soir, frappait aux portes,
Un pauvre, un voyageur perdu dans son chemin :
« Entrez, lui disait-on. Restez jusqu'à demain. »
Jolie photo, Josette !
RépondreSupprimerMagnifique poème !
La première strophe me rappelle la cheminée de notre vieille maison de campagne dans le Berry.
Belle journée et gros bisous !
Si .....on ne peut que regretter ces moments là ...la vie est tout autre aujourd'hui
RépondreSupprimerBises Josette
Le monde a toujours été dur et je ne crois pas beaucoup au "bon vieux temps".
RépondreSupprimerPar contre j'aime les vieilles maisons, la pierre, le bois et cheinées!
Bonne journée, Josette.
Grosses bises
Je ne connaissais pas ce poète. Très beau partage. J'aime beaucoup la fin : l'ouverture aux autres quels qu'ils soient, l'hospitalité. Bisous
RépondreSupprimerC'est aussi un très beau poème ma Josette, merci.
RépondreSupprimerBises et bon jeudi
Bonjour Josette. Un vieux logis accueillant pour le pauvre qui passe. Bisous
RépondreSupprimerUn tres beau poème que je découvre et un sens de l'hospitalité que nous ne voyons plus trop de nos jours .
RépondreSupprimerMerci Josette pour la découverte de ce poète que je ne connaissais pas .
Bonne fin de journée
Bises
Nostalgie d'avant
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Un très beau poème ;en le lisant on imagine très bien le décor ... Jolie photo .
RépondreSupprimerBonne soirée
Très beau poème .
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûre d'avoir compris les modalités d'inscription.
Un très, très bon choix, Josette ! J'♥ beaucoup !
RépondreSupprimerCela me fait tellement de peine de ne pas avoir pu participer chez toi et avec toi, la précédente quinzaine !
Bonne journée,
Gros bisous♥
Qu'il est beau de poème ! Je ne le connaissais pas et je me suis réchauffée un instant au coin du feu dans cette grande cheminée, en le lisant...l'ambiance y est superbement évoqué et il parle d'un temps ou ceux qui n'avaient pas de toit, pouvaient frapper à une porte et manger un bol de soupe avant de passer la nuit à la grange. Tout cela n'est plus possible aujourd'hui. Bises et une belle journée
RépondreSupprimerUn poème qui se voudrait nostalgique... Mais non, ce n'est pas une ambiance qui me parle! La fumée me pique à la gorge, je crains le chien chasseur... et ces trophées me parlent de carnage. Pourtant, le rythme est charmeur!
RépondreSupprimerBonne journée.
Cette belle poésie que je ne connaissais pas me rappelle la maison de campagne où les amis chasseurs se retrouvaient, les chiens et les enfants bouche-bée écoutant les exploits des grands tandis que ma maman s'activait pour préparer les repas souvent à base de gibier à plume...
RépondreSupprimerNon pas de dégâts importants chez nous, en haut de la colline à 3 ou 4 kms de la rivière mais les buttes qui parfois s'effondrent un peu à cause de la terre glaise imbibée de top d'eau ou quelques arbres qui prennent mal...
Je t'embrasse ma Josette
oh que oui je regrette :-) j'adore le poème et la photo itou ! grosses bises
RépondreSupprimerje ne regrette pas ... je préfère ma chienne dite de chasse, ne chassant pas et le chauffage de nos maisons. Chez ma grand mère, dans les chambres il faisait dix degrés .. (nous étions en 67/68). Mais un beau poème très évocateur. Bises.
RépondreSupprimerTres très beau ce poeme, je voyais , cette époque devant mes yeux, tellement bien décrit..
RépondreSupprimerKenavo, Josette
On s'y loverait bien dans ces vieux logis plein d'âme malgré leur inconfort bises
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