Jeanne
était au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J'allai voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture
Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité,
Repose le salut de la société,
S'indignèrent, et Jeanne a dit d'une voix douce :
- Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce ;
Je ne me ferai plus griffer par le minet. -
Mais on s'est récrié : - Cette enfant vous connaît ;
Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche.
Elle vous voit toujours rire quand on se fâche.
Pas de gouvernement possible. A chaque instant
L'ordre est troublé par vous, le pouvoir se détend ;
Plus de règle. L'enfant n'a plus rien qui l'arrête.
Vous démolissez tout. - Et j'ai baissé la tête,
Et j'ai dit : - Je n'ai rien à répondre à cela,
J'ai tort. Oui, c'est avec ces indulgences-là
Qu'on a toujours conduit les peuples à leur perte.
Qu'on me mette au pain sec. - Vous le méritez, certes.
On vous y mettra. - Jeanne alors, dans son coin noir,
M'a dit tout bas, levant ses yeux si beaux à voir,
Pleins de l'autorité des douces créatures :
Eh bien, moi, je t'irai porter des confitures.
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J'allai voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture
Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité,
Repose le salut de la société,
S'indignèrent, et Jeanne a dit d'une voix douce :
- Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce ;
Je ne me ferai plus griffer par le minet. -
Mais on s'est récrié : - Cette enfant vous connaît ;
Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche.
Elle vous voit toujours rire quand on se fâche.
Pas de gouvernement possible. A chaque instant
L'ordre est troublé par vous, le pouvoir se détend ;
Plus de règle. L'enfant n'a plus rien qui l'arrête.
Vous démolissez tout. - Et j'ai baissé la tête,
Et j'ai dit : - Je n'ai rien à répondre à cela,
J'ai tort. Oui, c'est avec ces indulgences-là
Qu'on a toujours conduit les peuples à leur perte.
Qu'on me mette au pain sec. - Vous le méritez, certes.
On vous y mettra. - Jeanne alors, dans son coin noir,
M'a dit tout bas, levant ses yeux si beaux à voir,
Pleins de l'autorité des douces créatures :
Eh bien, moi, je t'irai porter des confitures.
J'adore ce papa là !! Merci Josette, bises de jill
RépondreSupprimerUne belle et appétissante photo et un texte de Mr Hugo qui est très explicite !
RépondreSupprimerGros bisous Josette.
Belle journée
un poème touchant--- que c' est bien évoqué !!
RépondreSupprimerforcement c'est papa Hugo !!
beau choix ! bisous du jeudi !
Hé hé, Josette, encore un poème tendre et "politique" à la fois, de ce génial Victor Hugo, dont je me souvenais des premiers vers (souvenir d'école primaire). Et quelle alléchante photo pour l'accompagner ! Merci beaucoup, gros bisous !
RépondreSupprimerMerci pour cet article appétissant et nourrissant.
RépondreSupprimerBelle journée Josette
Un petit coup de Victor Hugo, ça fait du bien le matin.
RépondreSupprimerEt la vue des confitures en train de cuire ça me donne faim.
Bises
C'est joli - et tendre...
RépondreSupprimerBonjour Josette
RépondreSupprimerVictor hugo , parlait dèjà de nos soucis presents et perpetuels !!
Bises
Coucou , rien à voir avec ton article
RépondreSupprimerhttp://guerledan2015.fr/guerledan-barrage-vidange/ j'espère bien y faire un saut ..
Tu peux supprimer ce commentaire ..
Bises
C'est trop bon et trop beau, dis Josette, je peux aussi en avoir un peu ????
RépondreSupprimerBonjour Josette,
RépondreSupprimerMerci pour cet attendrissant poème de Victor HUGO poète duquel jamais je ne me lasse .
Bises
Dominique
Tous les papas devraient être ainsi, surtout avec leur fille!
RépondreSupprimerLe mien était ainsi.
Bises Josette !
confiture de prunes...ma préférée...et Victor, c'est toujours un plaisir de se souvenir...bises
RépondreSupprimerJOSETTE BONJOUR MAIS ALORS JE PEUX PASSER J'adore les prunes oui oui je suis en train de craquer tu le sais bien
RépondreSupprimergros bisous et je vais vite sonner
là je craque
RépondreSupprimerJe n'aime de ce poème que les derniers vers.
RépondreSupprimerJ'ai eu la chance d'avoir deux enfants, deux filles.
Je n'ai plus d'enfants, mais j'aime toujours la confiture...
J'ai de la chance, j'en mange très souvent car ici les dames aiment faire des confiture et les offrir.
Bonne fin de journée Josette. Merci pour ton commentaire et j'ai souri en le lisant.
@ bientôt, Marc de Metz.
Une amie vient nous voir pendant trois jours et il y aura SOLEIL !
Elle adore faire des photos...
Un bien joli poème, avec Hugo on ne se trompe pas.
RépondreSupprimerune photo appétissante et bon choix de poème.
RépondreSupprimerCette image a décidément inspiré au moins deux 'croqueurs' pour proposer un texte de Victor Hugo; c'est d'ailleurs bien vu!
RépondreSupprimerEt, vivement demain matin pour la confiture sur la tartine; c'est tellement alléchant!
Bonne soirée; Simone
Les parents sont tenus de sévir, mais les grands-parents sont là pour chérir !
RépondreSupprimerMerci pour le dessert ;-)
Bises de pleine lune (pas encore levée mais ça ne saurait tarder)
Je viens te dire bonsoir JOsette et mon autre blog est fermé je n'y arrive plus gros bisous
RépondreSupprimerJe n'ai vu que la confiture... qui me fait tant envie... Hugo c'est du petit lait à lire :-)
RépondreSupprimerGROS BECS m'tiote Josette
encore un joli poème
RépondreSupprimerBonsoir Josette. C'est un très beau poème de Victor Hugo que j'avais un peu oublié. Bisous
RépondreSupprimerchante la casserole de coure qui se forme et vont accompagner tant de reveil bon choix la poésie , du très cher <victor je t'embrasse
RépondreSupprimerJ'adore ce poème du grand Victor. Belle photo de cuisson de confiture. Bises et bon vendredi. ZAZA
RépondreSupprimerappétissante ta photo!
RépondreSupprimerJe viens te dire bonsoir Josette et je suis en week end et tu sais çà va me faire du bien
RépondreSupprimercar j'en ai assez de réflechir gros bisous
Excellent. Les quetsches, en plus, j'adore.
RépondreSupprimerQuel beau texte de l'ami Victor !
RépondreSupprimerune photo très gourmande!
RépondreSupprimerun texte magnifique d'indulgence!
RépondreSupprimerl'art d'être grand-père?
merci Josette pour cette poésie dont je n'avais aucun souvenirs...
J'adore ! Merci pour ce joli rappel Josette, comme il écrivait bien notre grand Victor !
RépondreSupprimerMerci Josette pour ce beau poème que l'on m'a dit, que j'ai répété tant de fois avec émotion !
RépondreSupprimerJe l'avais oublié.. et c'est un bonheur de le relire.. ce n'est que tendresse !
Quel grand homme ce Victor..
Avec amitiés je t'embrasse.
Tu me rappelles ma mère qui me récitais ce poème en regardant mes yeux briller, beaucoup de nostalgie pour moi!
RépondreSupprimerquel beau choix Josette et si plein de tendresse ce Victor Hugo Grand père-papa gâteau heu pardon confiture ... bises et belle fin de dimanche
RépondreSupprimerMerci de ce partage joli texte
RépondreSupprimerbises et bonne journée