Les gas ! apportez la darniér’ bouteille
Qui nous rest’ du vin que j’faisions dans l’temps,
Varsez à grands flots la liqueur varmeille
Pour fêter ensembl’ mes quat’er vingts ans…
Du vin coumm’ c’ti-là, on n’en voit pus guère,
Les vign’s d’aujord’hui dounn’nt que du varjus,
Approchez, les gas, remplissez mon verre,
J’ai coumm’ dans l’idé’ que j’en r’boirai pus !
Qui nous rest’ du vin que j’faisions dans l’temps,
Varsez à grands flots la liqueur varmeille
Pour fêter ensembl’ mes quat’er vingts ans…
Du vin coumm’ c’ti-là, on n’en voit pus guère,
Les vign’s d’aujord’hui dounn’nt que du varjus,
Approchez, les gas, remplissez mon verre,
J’ai coumm’ dans l’idé’ que j’en r’boirai pus !
Ah ! j’en r’boirai pus ! c’est ben triste à dire
Pour un vieux pésan qu’a tant vu coumm’ moué
Le vin des vendang’s, en un clair sourire
Pisser du perssoué coumme l’ieau du touet ;
On aura bieau dire, on aura bieau faire,
Faura pus d’un jour pour rempli’ nos fûts
De ce sang des vign’s qui’rougit mon verre.
J’ai coumm’ dans l’idé’ que j’en r’boirai pus !
Pour un vieux pésan qu’a tant vu coumm’ moué
Le vin des vendang’s, en un clair sourire
Pisser du perssoué coumme l’ieau du touet ;
On aura bieau dire, on aura bieau faire,
Faura pus d’un jour pour rempli’ nos fûts
De ce sang des vign’s qui’rougit mon verre.
J’ai coumm’ dans l’idé’ que j’en r’boirai pus !
A pesant, cheu nous, tout l’mond’ gueul’ misère,
On va-t-à la ville où l’on crév’ la faim,
On vend poure ren le bien d’son grand-père
Et l’on brûl’ ses vign’s qui n’amén’nt pus d’vin ;
A l’av’nir le vin, le vrai jus d’la treille
Ça s’ra pour c’ti-là qu’aura des écus,
Moué que j’viens d’vider nout’ dargnier’ bouteille
J’ai coumm’ dans l’idé’ que j’en r’boirai pus.
On va-t-à la ville où l’on crév’ la faim,
On vend poure ren le bien d’son grand-père
Et l’on brûl’ ses vign’s qui n’amén’nt pus d’vin ;
A l’av’nir le vin, le vrai jus d’la treille
Ça s’ra pour c’ti-là qu’aura des écus,
Moué que j’viens d’vider nout’ dargnier’ bouteille
J’ai coumm’ dans l’idé’ que j’en r’boirai pus.
Bravo il fallait le faire en patois de je ne sais où ? J'ai eu un peu de mal à comprendre à la première lecture, à la seconde pas. On s'y habitue. J'ai aimé. Beau jeudi
RépondreSupprimerSucculent patois du Val de Loire.
RépondreSupprimerJ'ai vu et entendu Jean Carmet déclamer des poèmes de Gaston Couté (dont celui-ci) c'était très drôle même, si l'auteur était pessimiste sur l'avenir du vin en France. Heureusement nous avons redressé la barre !-o)))
Merci et bravo de me faire (re) lire ce poème, tu me donnes envie de sortir un de ses recueils.
Je commence super bien la journée grâce à toi.
Gros bisous Josette.
Belle journée.
Oui, il faut effectivement deux lectures pour en saisir le sens !
RépondreSupprimerMerci pour ce "trait" d'humour et excellente journée, Josette.
Je t'embrasse.
Bravo Josette
RépondreSupprimerQuelle bonne idée ce choix de texte en patois ..
Bonne journée à toi
Biss
Il a bien raison de profiter jusqu'au bout d'une bonne bouteille de vin ! C'est original de le dire en patois !
RépondreSupprimerLa jeunesse qui quitte campagne pour la ville et son herbe soit disant plus verte... merci pour la découverte Josette, bises
RépondreSupprimerCrévindiou ! ça sent bon le berrichon !
RépondreSupprimerBises
Pas mal du tout! Cela nous met en forme pour la journée en pensant à la petite lichette d'alcool que nous boirons ce soir en y pensant...
RépondreSupprimerbeau poème bien truculent sur la dernière bouteille.....bises
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce poète.
RépondreSupprimerPas de mal à la comprendre.
"Verjus" se dit aussi en Normandie, mais à propos du cidre .
Connais-tu ses poèmes chantés par Jacques Florencie?
L'un d'entre eux est particulièrement poignant "La Berlaude"
http://gastoncoute.free.fr/jacques_florencie.htm
RépondreSupprimerEn fait, le titre, ce n'est pas la "berlaude" , mais l'enfermée.(4ème titre sur le disque)
Ce serait du Ch'ti que ça ne me surprendrais pas ! Belle trouvaille Josette...
RépondreSupprimerAh non, je lis qu'il était du Loiret de Beaugency (comme la chanson)...
RépondreSupprimerHic, hic,hic :
RépondreSupprimerhttp://www.chansonsaboire.com/index.php?param1=BR140.php
Le temps est loin de nos vingt ans
RépondreSupprimerDes coups de poings, des coups de sang
Mais qu'à c'la n'tienne: c'est pas fini
On peut chanter quand le verre est bien rempli
Buvons encore une dernière fois
A l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m'fait d'la peine, mais il faut que je m'en aille
Graeme Allwright
https://www.youtube.com/watch?v=LFYhsmuLSZU
Il suffit de le dire à haute voie - tant pis pour l'entourage! - et c'est délicieux... comme le dernier verre!
RépondreSupprimerLa voie n'est pas haute, arrivé à ce stade! Mais la VOIX, si!
RépondreSupprimerPardon!
Gaston Couté est loin d'avoir atteint les quatre-vingts ans que fête son vieux paysan amateur de bon vin.
RépondreSupprimerMerci Josette, pour la découverte de ce poète.
C'est ta cave Josette... ????? J'arrive ! Une très belle poésie. Bises et bon jeudi. ZAZA
RépondreSupprimerAh ! Josette, je ne connaissais pas, mais faut-il attendre 80 ans pour y goûter.Parfois l'ivresse est source d'oubli , à condition de la limiter
RépondreSupprimerBisous
Excellent !!! J'adore les textes en patois !!!
RépondreSupprimerA ta santé m'tiote Josette et GROS BECS !
Josette coucou et ben moi je ne connais pas le PAtois j'adore tes lignes et j'aime aussi boire un tout petit peu BOire pour oublier ou bien boire pour boire
RépondreSupprimergros bisous Josette
super la photo et choix de texte
RépondreSupprimerTiens, je vais aller me verser un verre.
RépondreSupprimerCe qui me touche c'est l'usage du patois.
RépondreSupprimerJe me doute bien que c'est la langue maternelle de ce poète.
Metz c'est très touchant et rend très intime sa promesse.
Bonne soirée Josette, bises, Marc de Metz.
Je suis dehors tout le temps cette semaine... il fait très beau.
Je te répondrai très bientôt, promis.
grrr je ne vois pas mon commentaire donc je recommence ;)
RépondreSupprimerJ'adore ce poème à l'accent du terroir, merci de nous l'avoir fait découvrir.
Je te souhaite une bonne soirée.
Bisous
Domi.
il faut respecter les derniers désirs d'une personne âgée
RépondreSupprimerBonjour Josette,
RépondreSupprimerLundi, lorsque nous roulions en direction de Narbonne-plage, je regardais les vignes arrachées avec tristesse. Elles sont remplacées par des maisons. Au fond de son chais déserté, de sa cave vidée, combien de vieux vignerons doivent se tenir le même discours
Des mots qui interpellent
Merci Josette
Bises
;)
Savoureuses les langues régionales… Un choix qu j'apprécie
RépondreSupprimerMerci
Superbe trouvaille ! comme quoi rien de nouveau sous le soleil de la vigne. C'était un temps ou les "gueux" chantaient l'Internationale, aventure qui a certes bien déçu. Bises et belle fin de journée et merci pour tes participations
RépondreSupprimerBonjour Josette
RépondreSupprimerJe retrouve avec grand plaisir tes textes si bien illustrés
par les images
Comme un vœu cette dernière volonté
Bisous Josette et belle soirée
Frieda
Joli texte....
RépondreSupprimerMais le vin je n'en consomme pas !....))
Suite à ton commentaire, je peux te répondre que oui et de plus en plus et c'est assez nouveau... les Messines et les Messins savent qu'ils vivent dans une ville assez exceptionnelle. Ils en sont aussi de plus en plus très fier de leur ville.
RépondreSupprimerLes jeunes aussi ne le cachent plus et cela est très nouveau. Il faut dire que seuls les "imbéciles" peuvent et ils sont de moins en moins nombreux prétendre qu'il n'a a aucune raison d'être heureux ou fier de vivre à Metz.
Merci pour ton commentaire, il m'a fait très plaisir. Bonne soirée Josette, Marc de Metz.
Bises, bon début de weekend.
@ bientôt.
Le vin a bien conservé le paysan du poème, mais pauvre poète mort à 31 ans ! Bisous
RépondreSupprimerAh, Gaston Couté et son pote Pierre McOrlan ! Merci, Josette, pour ses mots et pour ta photo. Gros bisous.
RépondreSupprimer9a c'est de la chanson joyeuse et de caractère, on imagine bien les hommes au nez rouge qui festoient!
RépondreSupprimerPetit bonsoir chez toi Josette avec encore de la pluie et ce n'est pas fini
RépondreSupprimerrire
j'espère que tu vas bien
Hier flo a eu 18 ans et alors il est trop grand maintenant gros bisous
Excellent, comme le wallon de chez moi :)))
RépondreSupprimerJosettte coucou
RépondreSupprimerinternet saute pour une fois que j'ai un peu de temps et bien c'est ainsi
j'espère que tu vas bien et as tu eu du soleil ou de la pluie comme ici!!!
oui FLO est majeur et le temps passe trop vite*
Mais faut bien faire avec et suivre le temps
je t'embrasse fort Josette
Je ne le connaissais pas... merci pour la découverte.
RépondreSupprimer... Bonne fête à toi. :)
Partir en buvant du bon vin, pourquoi pas!
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