Défi 140 de Jeanne
Confusion
Dans ma tête les images se succèdent
Émergeant du néant...
Un grand désordre...
Cette petite fille en sarrau noir est-elle celle
A qui j'offrais des bleuets et des marguerites...
A qui j'offrais des bleuets et des marguerites...
Je crois la reconnaître
Oui c'est son odeur de pomme*
Celles de son panier
Celles qui serons dans le gâteau de dimanche...
Ou bien est-ce ma fille
Peut-être ai-je eu une fille
Je crois... peut-être...
Oui
Je l'emmenais à travers champs
Dans le désordre tout reste confus
Je ne sais plus
Tout se délite
Tout se délite
Un grand vide dans ma tête
A la conscience fugace
Visages rencontrés
Visages aimés
Aujourd'hui non identifiés
Prisonniers flottant
Démons tourmentant
Mon esprit défaillant
Apesanteur
Vacuité
Des images
A la conscience fugace
Visages rencontrés
Visages aimés
Aujourd'hui non identifiés
Prisonniers flottant
Démons tourmentant
Mon esprit défaillant
Apesanteur
Vacuité
Des images
Des mouches qui se cognent
Qui veulent s'échapper
Des fourmis aussi
Des abeilles
Oui mes abeilles mes ruches
Où sont mes ruches
Petite donne moi du pain et du miel
Non je suis seul
C'est un fantôme que j'appelle
Ne me réveillez plus
Ma tête est morte
*L'odorat est le dernier sens perdu
*L'odorat est le dernier sens perdu
LC de la Cachette- texte,
Et pourtant, ce "dernier sens perdu" est celui le plus difficile à communiquer, par les mots, par les canaux des médias, aussi, dommage !
RépondreSupprimerJe te souhaite une excellente semaine, Josette, et je t'embrasse bien fort.
Bonjour Josette, être privé d'un sens dans la vie est chose désagréable, je pense surtout aux aveugles tiens... et la perte de la mémoire ! Merci à toi, bises, jill
RépondreSupprimerBonjour chère Josette!
RépondreSupprimerToujours des beaux texte chez toi mais aussi un peu triste aujourd'hui.
J'espère tu vas bien et le soleil brille pour toi!
Passe une bonne journée!
Je t' embrasse fort!
Bravo Josette pour ce texte qui nous fait voyager dans l'esprit de l'oubli.
RépondreSupprimerCette maladie que pudiquement tu ne nommes pas et, qui atteint et attend les êtres au tournant du chemin.
Qui frappe sans discrimination et sans distinction hélas, empêchant de finir sa vie ainsi que celles de ceux qui entourent sereinement.
Et vers la fin lorsque l'odorat s'enfuit, ultime barrière contre l'oubli, il ne reste rien plus rien.....
Gros bisous Josette
Belle et douce journée.
Un sujet qui donne des frissons mais qui est la réalité pour beaucoup de familles.
RépondreSupprimerCela nous rappelle que la vie peut être belle...ou pas!
Gros bisous Josette et bonne journée.
Oh, beaux et poignants, tes mots, Josette ! Superbe participation qui lève le mystère sur cet homme accablé, ou endormi. Merci beaucoup, gros bisous.
RépondreSupprimerMagnifique ta poésie sur ces souvenirs qui se mélangent , sur l'oubli, sur certaines réminiscences , sur cette mémoire qui flanche...
RépondreSupprimersur cet odorat qui réveille le passé...
ta participation et fort délicate.
autre petite chose Josette dans ta fiche aux "anthologies éphémères " j'aime bien ton terme "mon épousé"
bisous Josette, à toi et à ton épousé, et bon début de semaine.
Coucou Josette. Un très beau défi réussi avec brio. Bravo. Bises et bon lundi. ZAZA
RépondreSupprimerElle est belle ton interprétation !
RépondreSupprimerComme en effet, je te le dis sur ma réponse à ton commentaire d'aujourd'hui, la poésie peut aussi être un cri, de ce qui nous est tourment ou peine même si c'est toujours transposé, moi je l'aime cette affiche, je pense à Rimbaud qui ne faisait pas dans la bluette...
Du coup j'ai mis un petit texte
Très émue en lisant ton poème...
RépondreSupprimerIl est très beau
Il dit intensément mots à mots
cette destruction du livre des souvenirs...
En allant sur le blog de ABC http://jardin-des-mots.eklablog.com/
j'ai écrit sur cette image un texte qui rejoint le tien...
je te le recopie pour toi
Dis-papi, pourquoi dors-tu?
Dis-moi, tu es fatigué?
Tu rêves?
Regarde, je suis ta petite fille,
Pour toi, j'ai apporté des pommes,
Celles que tu préfères!
Papi, dis-moi, tu n’es pas mort quand même?
Allez fais-moi un sourire!
Tu sais papi, j'ai besoin de toi...
Mamie m'a dit que tu avais perdu tes souvenirs...
Que tes mots se cachaient dans les galets de ton cœur...
Dis-moi, c'est peut-être que tu les cherches,
Là-bas, très loin, sur les plages de tes songes,
Dans les grains de sable de ta mémoire...
Et je crois que tu ne veux pas te réveiller
Car ils sont tellement jolis
Que tu veux jouer longtemps avec eux...
Alors dors papi, ce n’est pas grave,
Amuse-toi bien avec tes beaux mirages!
Ta petite fille veille sur toi...
Bisous mon papi
magnifique ..... comme toujours.
RépondreSupprimerBizzz)
Un texte très émouvant... Le chaos dans la tête, c'est dur à accepter !!!
RépondreSupprimerGROS BECS m'tiote Josette
Merci Josette… Très beau et très émouvant.
RépondreSupprimersuperbe texte!
RépondreSupprimerC'est un superbe et émouvant poème! ainsi présenté dans la détresse de ses délires (qu'il soient d'alcool ou pas) ce pauvre homme devient attachant!
RépondreSupprimerEn fait tu m'ouvres les yeux pour un nouveau regard et je veux bien prendre celui, plein de tendresse, de la fillette ... j'ai peut-être le temps de reléguer le texte que j'avais prévu pour jeudi et d'en faire un autre plus miséricordieux? je vais essayer en tout cas: seuls les cœurs de pierre ne changent pas d'avis; merci! bisous; Simone
(la 'définition' de ta photo est bien meilleure que la mienne; on distingue mieux les détails et elle est plus lumineuse)
Bonjour Josette. Un bien joli texte sur la perte des capacités intellectuelles. Ca fait un peu froid dans le dos. Bisous
RépondreSupprimerParfois je crois que ma tête commence à mourir, parfois.
RépondreSupprimerMais je me répare de ce ressenti très vite pour le moment.
Mais j'avoue savoir que cela n'arrive pas qu'aux autres et j'y pense.
Mais je ne fais pas la tête en le craignant, je profite de l'avoir au maximum.
C'est un très beau texte.
Bonne soirée Josette, bises, Marc de Metz.
Je vous souhaite de pouvoir à Pâques être les bienvenus dans ma région.
Je crois savoir ce que c'est de n'avoir plus, pas d'accès à sa famille...
Je sais qu'à Pâques je n'aurai ni enfants, ni petits enfants à gâter.
Le savoir d'avance permet de "gérer"...
@ bientôt.
Poignant, ce poème sur la mémoire qui flanche
RépondreSupprimerj'me souviens plus très bien
des paroles de la chanson,
j'crois bien qu'elles étaient bleues...
Bises admiratives, Josette poète
Ton texte m' a profondément émue... J'ai connu cela avec mon papa : très très dur à avaler !
RépondreSupprimerJ'avoue que j'en ai vraiment peur , comme l'exprime si bien Marc.... Le regard des autres et leurs attitudes ne sont pas toujours aussi gentils que ceux de la petite fille !
Un grand bravo !
D'autant plus que j'y avais pensé en voyant la tête de l'homme, et je n'ai pas pu, pas oser ! Toi, tu as eu ce courage !
de bien jolis mots
RépondreSupprimerOui, ton texte est émouvant.
RépondreSupprimerOui, ça fait peur (mince on dirait notre prime minister)
Car malheureusement c'est de plus en plus fréquent.
Sans doute la mal bouffe.
Bises
Des mots plein de sensibilité qui nous guettent au tournant.
RépondreSupprimerpurée , fichu cerveau, on sait soigner plus ou moins tout le reste .. alors forcément c'est l'usure terrible qui nous guette tous et toutes ...
RépondreSupprimeret même sans maladie, j'ai retrouvé des vieilles photos, personne n'a su reconnaître le couple photographié, depuis je note, je note tout !!!
bises
C'est ce que j'ai entendu dans une émission de radio sur cette maladie et bien d'autres problèmes comme les AVC et les crises ardiaques.
RépondreSupprimerMa belle fille qui est infirmière me l' a dit depuis longtemps déjà. Le Problème est que cette maladie touchent non seulement de plus en plus mais de plus en plus jeune.
Re bises
très troublant en effet ce texte chere JOsette ! toutes tes amies ont bien noté oui. a l'ineluctable nous ne pouvons échapper.
RépondreSupprimergros bisous et merci
je t'aime beaucoup dans ces textes qui nous donnent plus de compasion avec nos autres qui nous environnent ou nous entourent
j'aime beaucoup tes mots, ton texte
RépondreSupprimeret je pense à mon grand père qui faisait la sieste entre ses deux ruches ...
merci pour ta visite
bien douloureux sujet des pertes de repères que tu évoques ici avec tant de délicatesse ! merci
RépondreSupprimerbonne soirée Josette
RépondreSupprimerLe pauvre homme a l'esprit confus; c'est dur d'oublier une vie entière ! Un sujet douloureux mais bien traité
RépondreSupprimerJOsette je passe te dire bonjour je file sur la route et je repasse te voir gros bisous
RépondreSupprimerune émouvante participation !! j'aime beaucoup !
RépondreSupprimerbon mercredi- bises !
Quel texte ! C'est très saisissant ! Et je finis perdue aussi ;)
RépondreSupprimerC'est très touchant Josette!!!
RépondreSupprimerCela me rappelle une belle histoire.
C'est un monsieur atteint de cette terrible maladie que je ne citerais pas pour respecter la pudeur de ton article.
Alors mon bon monsieur êtes vous heureux chez nous?
Et comment donc, tous les jours je rencontre de nouvelles personnes et tous les jours je visite d'autres pays!!!
Le pire dans cette maladie c'est que ces gens ont des moments de grande lucidité et souffrent énormément de se voir amoindris de la sorte.
Merci Josette pour ton partage.
Bisous.
Domi.
C 'est très beau Josette , la prose te va bien
RépondreSupprimerJe t'embrasse
C'est beau ! Et c'est criant de vérité ! L'odeur des choses est le sens que l'on garde quand justement on est loin d'elles !!!!
RépondreSupprimerBises
Fort bien écrit mais si triste!
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