Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Quand le ciel bas et lourd pèse comme
un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Charles
BAUDELAIRE (1821-1867)
Très beau poème hommage à ces victimes ma Josette. Bises et bonne journée. ZAZA
RépondreSupprimerSpleen
RépondreSupprimeret
Idéal :pour la démocratie!
Oh, Josette, je trouve sur ta page ce que j'ai envisagé de faire sur mon blog, trouver le poème qui exprime tout, j'ai été incapable d'y penser, je le trouve chez toi. Merci beaucoup, gros bisous.
RépondreSupprimerMerci Josette de très belles lignes et tu sais je me demande que faire
RépondreSupprimerje me demande pourquoi ce massacre gratuit
Mais gardons du courage et nous gagnerons il le faut
gros bisous
merci pour ce poème ...
RépondreSupprimertu à trouvé des mots
RépondreSupprimerdes mots que tous nous voudrions écrire
mais je ne sais pas si bien que toi
libertés libertés
bises Josette
Hier encore je souhaitais bonne annee et puis l horreur qui frappe.tout être humain de paix ne peut que se sentir abattu par cette sauvagerie et ce fanatisme que aucun DIEU ne demande.Mes amities et vive libre Carambaole
RépondreSupprimerOui Josette il est gris et plus encore ce jour...pensées pour toutes les victimes, connus ou pas ! Charlie est mort, vive Charlie, merci... bises de JB
RépondreSupprimerUn poème de circonstance pour honorer ces victimes mortes pour la liberté d'expression !
RépondreSupprimerJuste merci pour ce poème de Baudelaire.
RépondreSupprimerMerci pour ce poème aujourd'hui.
RépondreSupprimerJe n'ai jamais ressentie le ciel aussi bas et lourd ... l'espoir pleure
RépondreSupprimerMerci Josette
Marie Louve
Je ne me souvenais pas de ce poème...
RépondreSupprimerJe crois pourtant que l'espoir n'est pas mort, malgré la violence, la peur, le sang...
Tant que nous nous lèverons, unis et solidaires, pour lutter contre la barbarie, personne ne pourra nous soumettre.
Merci pour tout, Josette.
#JeSuisCharlie
Courage ! tous ensemble nous vaincrons l'obscurantisme qui menace notre liberté d'expression.
RépondreSupprimerDi: La soumission à ces barbares : Non. Ce poème de Baudelaire parle bien, Josette.
RépondreSupprimerLes âmes sont parties, mais l'espoir n'est pas mort. Je suis Charlie, aujourd'hui et demain encore plus qu'hier. Nous sommes Charlie, Charlie vit et vivra.
RépondreSupprimer"Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
RépondreSupprimerRésidence sur la Terre (1935)"
Pablo Neruda
Baudelaire a trouvé les mots justes !
RépondreSupprimerMerci m'tiote Josette !!!
RépondreSupprimerNous sommes Charlie !!!
Je t'embrasse.
JE SUIS CHARLIE bisous
RépondreSupprimerNous sommes Charlie.
RépondreSupprimerMerci Josette pour ce beau texte
qui sait dire mieux que nous
ce que nous éprouvons.
Je suis solidaire je suis Charlie
RépondreSupprimerJe suis l'un des millions de "JE SUIS CHARLIE".
RépondreSupprimerJe le suis contre le fanatisme et la barbarie en France et partout dans le Monde.
Bises Josette. à bientôt, Marc de Metz.
Très beau texte, bien approprié en la circonstance.
RépondreSupprimerMais.... : "Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ". Sages paroles de A. de St-Exupéry dans Le Petite Prince
Charlie vit et vivra, unissons-nous.......
Bizzz ma Belle-sœur
Je suis pas française - mais dans mon cœur ....
RépondreSupprimerJe suis Charlie!
Je t' embrasse très fort!
un poème très approprié
RépondreSupprimerje suis CHARLIE
Un poème qui fait froid dans le dos, tout à fait de circonstance. Je suis Charlie !
RépondreSupprimerun poème de circonstance hélas
RépondreSupprimeron ne pouvait faire meilleur choix dans ces circonstances tragiques et révoltantes
RépondreSupprimermerci
et j'oubliais : je n'avais jamais lu ou entendu ce poème avec une telle sensation de premier degré ni bien vu la puissance de l'évocation du drapeau noir de l'anarchie
RépondreSupprimerNous défendrons la liberté de penser, et l'amour de notre Pays comme l'ont fait nos parents
RépondreSupprimerJe t'embrasse Josette
Je suis Charlie
Je t'embrasse Josette et pensons à toutes ces victimes
RépondreSupprimerje serai dans la rue dimanche et mon fils aussi
Je ne sais plus quoi dire et penser
gros bisous
Merci Josette pour ton arbre artiste peintre !
RépondreSupprimerBonne semaine à toi !
JOsette c'est beau et tu sais j'espère que le calme arrivera et très vite
RépondreSupprimergros bisous et merci pour tes lignes
je vais y retourner réviser un peu