(Gaëlle de la Cie des Mots Tissés)
La chance
En tes rêves, en tes pensées,
En ta main souple, en ton bras fort,
En chaque élan tenace où s'exerce ton corps
La chance active est ramassée.
Dis, la sens-tu, prête à bondir
Jusques au bout de ton désir ?
La sens-tu qui t'attend, et te guette et s'entête
A éprouver quand même, et toujours, et encor
Pour ton courage et pour ton réconfort
Le sort ?
Ceux qui confient aux flots et leurs biens et leurs vies
N'ignorent pas qu'elle dévie
De tout chemin trop régulier ;
Ils se gardent de la lier
Avec des liens trop durs au mât de leur fortune ;
Ils savent tous que, pareille à la lune,
Elle s'éclaire et s'obscurcit à tout moment
Et qu'il faut en aimer la joie et le tourment.
En tes rêves, en tes pensées,
En ta main souple, en ton bras fort,
En chaque élan tenace où s'exerce ton corps
La chance active est ramassée.
Et tu l'aimes d'autant qu'elle est risque et danger,
Que balançant l'espoir comme un levier léger
Elle va, vient et court au long d'un fil qui danse.
Il n'importe que le calcul et la prudence
Te soient chemins plus sûrs pour approcher du but.
Tu veux l'effort ardent qui ne biffe et n'exclut
Aucune affre crédule au seuil de la victoire
Et tu nourris ainsi comme malgré toi
Ce qui demeure encor de ton ancienne foi
En ton vieux cœur contradictoire.
La chance est comme un bond qui s'ajoute à l'élan
Et soudain le redresse au moment qu'il s'affaisse.
Elle règne au delà, de la stricte sagesse
Et de l'ordre précis, minutieux et lent.
Elle est force légère et sa présence allie
On ne sait quelle intense et subtile folie
Au travail ponctuel et chercheur des cerveaux.
Elle indique d'un coup le miracle nouveau.
Les hommes que la gloire aux clairs destins convie
Ont tous, grâce à son aide, incendié leur vie
De la flamme volante et rouge des exploits.
Ils ont crié que la fortune était leur droit
Et l'ont crié si fort qu'ils ont fini par croire
Qu'ils tenaient l'aile immense et blanche des victoires
Sous les poings rabattus de leur ténacité.
Oh ! dis, que n'auraient-ils réussi ou tenté
En notre âge d'orgueil, de force et de vertige
Où le monde travaille à son propre prodige ?
En ta main souple, en ton bras fort,
En chaque élan tenace où s'exerce ton corps,
En tes rêves, en tes pensées,
La chance active est ramassée.
En chaque élan tenace où s'exerce ton corps
La chance active est ramassée.
Dis, la sens-tu, prête à bondir
Jusques au bout de ton désir ?
La sens-tu qui t'attend, et te guette et s'entête
A éprouver quand même, et toujours, et encor
Pour ton courage et pour ton réconfort
Le sort ?
Ceux qui confient aux flots et leurs biens et leurs vies
N'ignorent pas qu'elle dévie
De tout chemin trop régulier ;
Ils se gardent de la lier
Avec des liens trop durs au mât de leur fortune ;
Ils savent tous que, pareille à la lune,
Elle s'éclaire et s'obscurcit à tout moment
Et qu'il faut en aimer la joie et le tourment.
En tes rêves, en tes pensées,
En ta main souple, en ton bras fort,
En chaque élan tenace où s'exerce ton corps
La chance active est ramassée.
Et tu l'aimes d'autant qu'elle est risque et danger,
Que balançant l'espoir comme un levier léger
Elle va, vient et court au long d'un fil qui danse.
Il n'importe que le calcul et la prudence
Te soient chemins plus sûrs pour approcher du but.
Tu veux l'effort ardent qui ne biffe et n'exclut
Aucune affre crédule au seuil de la victoire
Et tu nourris ainsi comme malgré toi
Ce qui demeure encor de ton ancienne foi
En ton vieux cœur contradictoire.
La chance est comme un bond qui s'ajoute à l'élan
Et soudain le redresse au moment qu'il s'affaisse.
Elle règne au delà, de la stricte sagesse
Et de l'ordre précis, minutieux et lent.
Elle est force légère et sa présence allie
On ne sait quelle intense et subtile folie
Au travail ponctuel et chercheur des cerveaux.
Elle indique d'un coup le miracle nouveau.
Les hommes que la gloire aux clairs destins convie
Ont tous, grâce à son aide, incendié leur vie
De la flamme volante et rouge des exploits.
Ils ont crié que la fortune était leur droit
Et l'ont crié si fort qu'ils ont fini par croire
Qu'ils tenaient l'aile immense et blanche des victoires
Sous les poings rabattus de leur ténacité.
Oh ! dis, que n'auraient-ils réussi ou tenté
En notre âge d'orgueil, de force et de vertige
Où le monde travaille à son propre prodige ?
En ta main souple, en ton bras fort,
En chaque élan tenace où s'exerce ton corps,
En tes rêves, en tes pensées,
La chance active est ramassée.
Émile VERHAEREN
LC de la Cachette- clic sur la photo
Une bien belle dame à la jupe flamboyante, j'aime beaucoup !
RépondreSupprimerJe t'embrasse, Josette.
Ta visiteuse du matin
Une belle maniere de me faire decouvrir ce poeme. Cela m'a donne l'occasion de lire un peu sur Emile Verhaeren.
RépondreSupprimerParfait! Photo et texte associés!
RépondreSupprimerMerci, un moment parfait devant mon ordi pour commencer la journée!
Une belle ode à la chance, ce poème est très beau.
RépondreSupprimerEt le choix de la photo est très juste.
Gros bisous Josette.
Belle journée
Bonjour Josette
RépondreSupprimerQuel plaisir de te lire ce matin !!
Bonne journée , Bises
Bonjour Josette,
RépondreSupprimerCe poème est une découverte pour un auteur que j'apprécie et encore , à mon sens , trop dans l'ombre
Bises et bonne journée à toi
Josette bonjour tout va trop vite pour moi en ce moment alors écoute je repasse comme souvent
RépondreSupprimerje suis désolée mais avec mon job et mon entorse je ne trouve plus de temps pour moi ni pour les blogs gros bisous
Ah mieux vaut trois fois qu'une, lu ça et là... Emile le vaut bien, merci aussi Josette, bises
RépondreSupprimerUne association image et poésie MA-GNI-FIQUE !!!!!
RépondreSupprimerCoucou Josette dans ta Cachette ! Merci beaucoup pour la photo qui donne la pêche et pour le poème de Verhaeren qui donne la recette de la chance à saisir :))) ! Gros bisous.
RépondreSupprimerTrès joli "petit" heu..chaperon rouge
RépondreSupprimerBelle association !!!
RépondreSupprimerEt cerise sur le gâteau le poème m'a redonné espoir !!!
Bonne journée ! Bises
La chance est souvent présente... il faut juste pouvoir démêler les fils qui l'entourent ...
RépondreSupprimerGROS BECS m'tiote Josette.
Très féerique chère Josette!!!!
RépondreSupprimerBonne journée!
Je t' embrasse fort!
bonjour
RépondreSupprimerune belle poésie j aime beaucoup
et quelle jolie Dame
bonne journée Josette
Peu présente car je cherche un appart, j’en ai trouvé un, nous avons postuler mais attendons la réponse…Si négative il faudra reprendre intensivement les recherches. J’en profite donc pour venir jeter un œil sur vos copies, enfin….J’avoue que cela me détend bien. Zoé vit donc dans l'espace???Bises amicales
RépondreSupprimerUne photo bien gaie et tonique et un beau poème Josette
RépondreSupprimerCourant octobre je parlerai d'une Josette ... qui n'est pas toi !!!
Gros bisous
Coucou Josette,
RépondreSupprimerJoli défi et superbe texte. Bises et bonne soirée. ZAZA
je vois que nous avons eu la même idée et c'est tant mieux car ce poème est magnifique
RépondreSupprimerbisees
j'aime beaucoup la photo et bon choix de texte.
RépondreSupprimerbonne soirée
il faut y croire à la chance
RépondreSupprimerLa photo est réellement superbe !
RépondreSupprimerElle me rappelle ce jeu de cour de récré auquel se livraient les enfants assez habiles de leurs mains pour réussir à former des figures avec une simple ficelle entrecroisée entre leur doigts tendus.
Pour moi la chance n'existe pas vraiment. Ce que les gens appellent un "coup de chance" n'est qu'un concours de circonstances concocté par les forces supérieures qui contrôlent notre destinée.
Bises éclairées par la demi lune
Merci de nous faire découvrir ce beau poème d'Emile Verhaeren. Parfois pour avoir de la chance il faut oser. Bisous
RépondreSupprimerun plaisir de relire des mots oubliés...
RépondreSupprimerMerci
Merci Josette, tu as mis une image superbe sur un texte qui l'est tout autant!
RépondreSupprimerun texte de plus à l'actif de ce brave poète en vogue sur les blogs
RépondreSupprimerbravo bisous et bonne soirée