Défi des croqueurs de mots
Une expression pour la barre 132 !!!
Quand Joachim se faisait du mauvais sang...
France,
mère des arts, des armes et des lois,
Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle :
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.
Si
tu m’as pour enfant avoué quelquefois,
Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, réponds à ma triste querelle.
Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.
Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, réponds à ma triste querelle.
Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix.
Entre
les loups cruels j’erre parmi la plaine,
Je sens venir l’hiver, de qui la froide haleine
D’une tremblante horreur fait hérisser ma peau.
Je sens venir l’hiver, de qui la froide haleine
D’une tremblante horreur fait hérisser ma peau.
Las,
tes autres agneaux n’ont faute de pâture,
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.
Joachim
Du Bellay, Les
Regrets (1558)
Bonjour Josette,
RépondreSupprimerUn poème que je ne connaissais pas.
Il pourrait de nouveau s’intégrer à notre actualité
merci Josette
Bises
Martine
La poésie est intemporelle Martine, c'est là son pouvoir. Quelque soit l'époque l'homme ressent toujours les mêmes émotions.
SupprimerMartine a dit ce que je pensais tout bas.
RépondreSupprimerC'est un magnifique poème
Notre mère France est bien mal en point.
Bises
Du "Bellay, parle bien des agneaux.... Pas sans rappeler que les choses vont mal... merci Josette, bises de JB
RépondreSupprimerN'exagérons pas: le contexte était celui des guerres de Religion !
RépondreSupprimerJ'ai bien ri en allant voir les variations sur le mot de passe incorrect!
Bien sur le contexte est important et surtout ne pas l'oublier...le titre du recueil "Les regrets" le dit bien ; souvent on ne retient que "Heureux qui comme Ulysse..."
SupprimerCette poésie je l'ai apprise en classe de seconde c'est avec elle et avec "Comme on passe en été le torrent sans danger..." que j'ai découvert le rythme du sonnet et je ne les ai jamais oubliées.
Je ne pense pas que ce soit exagéré, nous reproduisons de fois en fois les erreurs du passé, quand viendra la sagesse dans le coeur des hommes??? Je me permets une petite réflexion, quant à la réponse de notre ministre belge Charles Michel, élu depuis à peine une semaine, concernant l'attitude innommable de deux ministres de son gouvernement par rapport à leurs accointances au néo-nazisme. Pour toute défense ils disent qu'ils ne peuvent pas être en accord avec la collaboration puisqu'ils n'étaient pas nés et que tout ceci est du passé et qu'il faudrait maintenant passer aux choses essentielles à savoir l'économie du pays. Je peux admettre, mais pourquoi alors un de ces ministres s'est rendu à l'anniversaire de Bob Maes militant pur et dur dans les années 50 d'un mouvement néo-nazi!!!
SupprimerJe crois qu'aujourd'hui nous n'exagérons rien, il faut surtout faire en sorte d'être vigilant et empêcher de reproduire ce qu'il s'est passé pendant les années de guerre et pas que dans nos pays, mais dans le monde entier!!!
Voilà Josette, pardonne moi cette incursion, mais voilà moi non plus je n'étais pas née en 40-45 mais en aucun cas je ne voudrais vivre ça et surtout pas que mes enfants le vivent!!!
Bisous et merci pour ton partage!!!
Domi.
Bonjour chère Josette!
RépondreSupprimerMerci pour ce poème très classique ...
Je te souhaite une bonne journée avec beaucoup de soleil!
Je t' embrasse!
Une poésie qui n'est pas "douce comme un agneau" et révèle bien l'angoisse de Du Bellay !
RépondreSupprimerGROS BECS m'tiote Josette
Bonjour Josette dans ta Cachette. Une bonne idée de nous illustrer l'expression que tu as choisie par ce sonnet de Du Bellay. Très beau poème intemporel, en effet. Merci à toi, gros bisous.
RépondreSupprimerBonjour Josette,
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas ce sonnet, mais Du Bellay est un poète que j'apprécie également
Bises à toi
Un sujet bien sérieux, aujourd'hui, chère Josette !
RépondreSupprimerComme Claude et Martine, à la lecture de ce texte j'ai fait un parallèle avec la situation actuelle.
Or, comme le fait remarquer Miss Yves, si le contexte du poème diffère de celui d'aujourd'hui, pour moi c'est du fait que Du Bellay se sent mis à l'écart du reste d'un troupeau qui ne manque pas de pâture et ne craint ni les loups, ni le vent, ni la froidure.
A contrario, aujourd'hui, en dehors de quelques privilégiés, il y a une masse hélas toujours grandissante d'infortunés qui manquent de "pâture" et pour lesquels tout est à craindre. À commencer par les SDF, chassés par la police et dormant sous des cartons en plein hiver et qui pourtant seraient, comme Du Bellay, en droit de demander des comptes à leur Mère Patrie.
Par ailleurs, avec ce qui se passe au Moyen-Orient, le contexte de guerres de religions me semble également d'actualité.
Tout le monde sait que l'heure est grave (pas plus tard qu'hier j'entendais parler d'un parallèle avec la crise de 29) mais tout le monde fait le gros dos et baisse la tête dans son assiette.
Bises mélancoliques
Je n'aurais pas pensé à lui... mais tu as eu raison de mettre ce poème à l'honneur.
RépondreSupprimerIl est d'une actualité incroyable...
Passe une douce journée Josette. Bisous.
RépondreSupprimerUn poème que j'avais appris par coeur au collège!
Je l'avais complètement oublié....
Je ne connaissais pas ce poème, il ne se démode pas.
RépondreSupprimerCe poème n'est pas une peinture de la France qui serait décadente, mais au contraire un éloge de la patrie (littéraire) auquel aspire le poète, déçu par son voyage à Rome;et c'est au contraire la Rome pontificale, corrompue qui est fustigée par Du Bellay.
RépondreSupprimerSi le poème est a été écrit à la veille des guerres de Religion, il n'en porte pas encore la marque, et c'est bien une plainte littéraire, poétique , une élégie, qui s'exprime, sans revendication sociale.
J'espère que la semaine prochaine nous ne sentirons pas à Metz la froide haleine de l'hiver mais que nous sentirons les odeurs d'automne sous un très beau soleil. Cela pourrait être de l'ordre du possible et j'en serai ravi pour ton nouveau séjour dans notre région. Metz n'est qu'un immense et magnifique village, peut-être m'y verras-tu en ville... Bonne soirée, bises, Marc de Metz.
RépondreSupprimerbeau billet
RépondreSupprimerMerci ma Josette de nous avoir servi du Joachim Du Bellay, j'aime beaucoup. Bises et bonne soirée. ZAZA
RépondreSupprimerUn rare dans le troupeau, un isole. La situation est bien posee dans les commentaires. On a toujours tendance a faire des paralleles ce qui est legitime.
RépondreSupprimerUn etat de faits en quelque sorte.
Un poete a redecouvrir pour moi, j'ai tendance a oublier bien des choses apprises dans le passe.
un poème que je ne connaissais pas et qui est très joli
RépondreSupprimer..autre version du loup et l'agneau
RépondreSupprimerVoila bien longtemps que je n'avais relu ce poème… Merci Josette
RépondreSupprimerPasse une très belle journée
Un parfum d'enfance, Josette, lorsque nous apprenions ses poèmes !
RépondreSupprimerJe t'embrasse.
Thérèse fait une bonne synthèse:
RépondreSupprimerUne découverte ou une redécouverte d'un grand poète, grâce à ton initiative.
Je l'ai appris aussi au lycée mais je l'avais oublié... Bisous
RépondreSupprimerj'aime beaucoup Du Bellay et ce poème pourrait aussi bien s'appliquer à notre époque
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