C’est
moi, le coquelicot sauvage, libre je vis, libre je fleuris.
C’est
moi le coquelicot sauvage
On
ne me cultive pas, on ne me parfume pas
J’ai
élu demeure dans les steppes comme mes compagnes les biches
L’eau
je la tiens de la pluie, loin des rives du ruisseau
Où
l’on est trop à l’étroit
Au
jardin, je ne pousse pas
C’est
moi, le coquelicot sauvage, libre je vis, libre je fleuris
Si
mes joues sont enflammées, c’est par le sang de mes veines
La
beauté de mon visage se passe de tout artifice
Tête
haute, ferme sur ma tige je n’ai besoin de personne
Ni
de languir pour l’Aimé
Ni
de me soucier du monde
C’est
moi, le coquelicot sauvage, libre je vis, libre je fleuris
Vois-tu
le feu de l’ivresse, couleur de ma robe pourprée
Et
la blessure de l’Amour marque mon cœur brisé
Insouciante
et libre, je me suis rendue aux plaines
Quand
le sort d’un fol amour de la ville m’a chassée
C’est
moi, le coquelicot sauvage, libre je vis, libre je fleuris
De
mes couleurs verte et rouge, je dessine un jardin
Et
la biche de Khotan s’enivre de mon parfum
Elle
ploie sous le jeu de l’ivresse et à chaque instant me redresse
Je
suis grâce de haut en bas, on ne me résiste pas
C’est
moi, le coquelicot sauvage, libre je vis, libre je fleuris
Libre
je suis sortie de terre, libre je mourrai.
Traduction
: Sabrina Nouri
Ibrahim
Safa (1904 -1971) est un poète afghan.
quelle belle trouvaille ce poéme
RépondreSupprimerbientôt les coquelicots seront de sortie
bon printemps pour toi
kénavo Josette
Une très belle découverte Josette, merci pour ce magnifique poème.
RépondreSupprimerBises et bon jeudi - Zaza
Ah quand sa saison revient et qu'il est là au bord du chemin, dans les champs de blé, merci Josette.... jill
RépondreSupprimerBonjour Josette. Merci pour la découverte de ce joli poème en l'honneur du coquelicot, fleur libre et sauvage. Bonne journée et bisous
RépondreSupprimerMagnifique éloge à une fleur, à la nature et à la liberté.
RépondreSupprimerMissYves
Merci Josette, j'aime ce poème qui dit bien ce que le coquelicot nous suggère dans ses légères danses brillantes et que nous aimons toujours rencontrer, un peu n'importe où...
RépondreSupprimerGros bisous
un air de liberté pour ce coquelicot que j'affectionne tant.. ses pétales délicats virevoltent au vent comme un jupon.. et il colore nos bordures de route pour notre grand plaisir. Je découvre ce joli poème.
RépondreSupprimerLe poète et le poème sont pour moi deux belles découvertes dont je te remercie, Josette.
RépondreSupprimerJe crois que nous aimons tous les coquelicots, une fleur humble et libre que ton fond de blog met aussi à l'honneur.
Doux printemps à toi.
Gros bisous
Bientôt les coquelicots danseront dans les champs de blé!
RépondreSupprimerTrès beau, Josette, ce poème louant le courage d'assumer la solitude inhérente à la liberté : "ferme sur ma tige je n’ai besoin de personne".
RépondreSupprimerMerci pour ton écho dans mon billet printanier, je ne vais pas tarder à y répondre.
Bises de beau temps, pas un nuage dans notre ciel en ce premier jour de printemps, pourvu que ça dure !
C'est bien vrai qu'il est libre le coquelicot et pousse où il veut quand il veut ! Quelle jolie découverte que ce poème que j'aime beaucoup. Merci pour ce partage. Bises
RépondreSupprimerUn tres bel hommage à cete fleur sauvage qui heureusement revient en force dans notre environnement .
RépondreSupprimerBises
cette fleur
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