Homme libre, toujours tu
chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au
sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux
ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des
siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
Charles Baudelaire
LC de la Cachette - clic sur photo
Cela fait du bien un peu de strophes, de vers et de rimes.
RépondreSupprimerBises
tunnous gates ce matin et en plus c'est le théme de la liberté que je fais travailler dans mon atelier samedi
RépondreSupprimerje t'embrasse. Bisous
Un texte inoubliable !!
RépondreSupprimerBonne journée Josette
Bises
J'aime beaucoup ta page!
RépondreSupprimerUne belle photo pour illustrer ce poème incontournable de Baudelaire
Des frères implacable si bien décrits par Baudelaire, merci pour ton article !
RépondreSupprimerUn magnifique poème pour cette liberté qui est su chère ma Josette.
RépondreSupprimerBises et bon jeudi
Mer farouche de Bretagne pour ce profond poème de Baudelaire?
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerOui la liberté peut s'imaginer à l'infini.
Comme le regard porté à l'horizon.
Merci pour ce poème.
Bonne soirée !
Magnifique choix, Josette et superbe photo pour l'accompagner ! Bonne journée ! Bises♥
RépondreSupprimerquand j'ai découvert le sujet j'ai pensé à ce poème aussitôt. Je l'aime tant. Bisous
RépondreSupprimerUn poème qui flotte dans ma mémoire de lycéenne
RépondreSupprimerBel article Josette
Magnifique choix, Josette, merci de nous faire relire le poème. Bisous !
RépondreSupprimerC'est un très beau poème, Josette. Merci pour ton choix et bisous
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