Le jour pour Colette
J’ai embrassé l’aube d’été.
Rien ne bougeait encore au front des
palais.
L’eau était morte.
Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois.
J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes,
et les pierreries regardèrent,
et les ailes se levèrent sans bruit.
L’eau était morte.
Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois.
J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes,
et les pierreries regardèrent,
et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le
sentier déjà empli de frais et blêmes éclats,
une fleur qui me dit son nom.
une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui
s’échevela à travers les sapins :
à la cime argentée je reconnus la déesse.
à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles.
Dans l’allée, en agitant les bras.
Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq.
A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes,
et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.
Dans l’allée, en agitant les bras.
Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq.
A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes,
et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.
En haut de la route, près d’un bois de
lauriers,
je l’ai entourée avec ses voiles amassés,
et j’ai senti un peu son immense corps.
L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.
je l’ai entourée avec ses voiles amassés,
et j’ai senti un peu son immense corps.
L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.
Arthur
Rimbaud, Illuminations
Ah on ne peut rivaliser avec les grands sur leur terrain, merci Josette, bon jeudi, bises JB
RépondreSupprimerBonjour Josette
RépondreSupprimerUn texte magnifique , merci à toi
Bises
Superbe ce texte...Merci pour ce partage!
RépondreSupprimerC'est beau ! Que dire de plus, en regardant l'aube caresser les blés !!!
RépondreSupprimerAh! Je l'avais oublié... je file dans ma bibliothèque! Merci, un pur délice!
RépondreSupprimerUn beau texte que ce jeune poète dont je n'ai rien appris en classe, ce dont je regrette.
RépondreSupprimerBises
haut de gamme de la poésie
RépondreSupprimerTrès beau poème de Rimbaud que je ne connaissais pas. Merci de ce partage. Beau jeudi
RépondreSupprimerCoucou Josette dans ta Cachette, magnifique choix de "ce" Rimbaud que je ne crois pas avoir encore lu. Et superbe photo qui se fond dans le décor du poème, merci beaucoup, gros bisous.
RépondreSupprimerSuperbe cette aube d'été vue par Rimbaud , merci beaucoup pour ce partage . Comme dit Jill, on ne peut rivaliser avec les grands .
RépondreSupprimerBonne journée
Bisous
Bonsoir Josette. Ce poème d'Arthur Rimbaud est tout à fait approprié au thème "Jour et nuit". Bisous
RépondreSupprimerComme un océan blond grâce à ton cadrage ! Belle image pour faire honneur au prince des poètes ♥
RépondreSupprimerbeau morceau de vie poétique tu nous offres notre josette merci
RépondreSupprimerje t'embrasse et merci de ta venur sur le billet el conocido...
La photo nous fait percevoir la densité et l'ondulation de ce champ de blé.
RépondreSupprimerTrès beau poème tout à fait adéquat au thème !!!
RépondreSupprimerMerci m'tiote Josette et GROS BECS !
Tout est beau la poésie et la photo.
RépondreSupprimerTrès, Très beau poème ! Excellent partage, Josette !
RépondreSupprimerBonne journée ! Bisous♥
Tout en lisant ce poème je cherchais un qualificatif et quand j'ai découvert l'auteur avec ses illuminations, c'est exactement ce que j'ai ressenti :)
RépondreSupprimerMerci Josette pour ce merveilleux partage.
Bisous.
Domi.
Rimbaud me surprend toujours. Beau choix ! bises et belle fin de semaine
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