le défi 148 - Enriqueta capitaine
Dansez, les petites
barques !
Dansez, les petits bateaux
Sur lesquels on voit des marques
De gros couteaux !
Dansez, les petits bateaux
Sur lesquels on voit des marques
De gros couteaux !
Dansez, les petites
barges
Sur lesquelles sont écrits
Des noms cordiaux et larges
Comme des cris !
Sur lesquelles sont écrits
Des noms cordiaux et larges
Comme des cris !
Dansez, le Requin de
Nantes
Le Marsouin de Paimpol,
Que des cordes frissonnantes
Tiennent au sol !
Le Marsouin de Paimpol,
Que des cordes frissonnantes
Tiennent au sol !
Dansez ces danses,
penchées
Par l’effort sur un lien,
Que les barques attachées
Dansent si bien !
Par l’effort sur un lien,
Que les barques attachées
Dansent si bien !
Quand on tient par une
amarre
Que l’on ne peut pas casser
Au port plat comme une mare,
Il faut danser !
Que l’on ne peut pas casser
Au port plat comme une mare,
Il faut danser !
L’air a tant de
transparence
Qu’on peut, au lointain de l’eau
Où vient se jeter la Rance,
Voir Saint-Malo !
Qu’on peut, au lointain de l’eau
Où vient se jeter la Rance,
Voir Saint-Malo !
Dansez ! – En cognant
vos quilles,
Faites onduler vos rangs !
Les paniers sont pleins d’équilles
Et de harengs ;
Faites onduler vos rangs !
Les paniers sont pleins d’équilles
Et de harengs ;
Dans l’odeur d’algue
et d’éponge
Du petit port trop serein,
Barques, bercez-vous d’un songe
Glauque et marin !
Du petit port trop serein,
Barques, bercez-vous d’un songe
Glauque et marin !
Sachez la vertu d’un
câble
Et que tout l’or du lointain
Est dans ce chanvre implacable
Qui vous retient !
Et que tout l’or du lointain
Est dans ce chanvre implacable
Qui vous retient !
On fait dans le creux
d’une anse,
Les voyages les plus beaux
Pendant qu’on tire en silence
Sur ses anneaux !
Les voyages les plus beaux
Pendant qu’on tire en silence
Sur ses anneaux !
Alors, pourquoi le
voyage ?
Mon Dieu, si c’est pour laisser
Un sillage, -tout sillage
Doit s’effacer !
Mon Dieu, si c’est pour laisser
Un sillage, -tout sillage
Doit s’effacer !
C’est pourquoi, dansez
sur place !
On voit au loin Saint-Malo…
Le soir vient…la brise est lasse…
Dansez sur l’eau !
On voit au loin Saint-Malo…
Le soir vient…la brise est lasse…
Dansez sur l’eau !
Edmond
Rostand 1868 – 1918 (Les Musardises)
LC de la Cachette - clic sur photo
Un bien joli texte ce matin Josette
RépondreSupprimerMerci
Bises
Très beau poème que je n'avais jamais lu
RépondreSupprimerj'aime:" pourquoi le voyage ? Mon Dieu, si c’est pour laisser un sillage,
tout sillage doit s’effacer."
Alors Josette dansons sur place et regardons au loin ...
bonne journée, bise.
Léger, léger, léger... fort agréable!
RépondreSupprimerouf.....j'en ai attrapé le mal de mer !! elles sont bien jolies ces petites barques Josette !! bises
RépondreSupprimerEdmond aimait la mer, les bateaux et les hommes qui les font naviguer.
RépondreSupprimerJ'aime aussi beaucoup ce passage "On fait dans le creux d'une anse, les voyages les plus beaux"
C'est un peu mon état d'esprit.
Gros bisous Josette
Belle journée
Tu as su trouver la photo pour coller aux mots du poète... merci Josette... belle journée, bizzzz
RépondreSupprimertrès heureuse de la découverte et merci à toi pour le partage :-)
RépondreSupprimerbises
Un texte que je découvre avec plaisir et qui va si bien avec ta photo!
RépondreSupprimerJolie photo sous un angle inhabituel...
Bisous Josette!
Merci pour ce beau poème d'Edmond Rostand qui fait danser les barques et les bateaux !
RépondreSupprimerBisous Josette
Magnifique poème
RépondreSupprimeret contre-plongée saisissante sur les pt'its bâteaux !
Mon commentaire s'est envolé sans dire pourquoi! Me revoici donc pour te dire que j'ai "Les Musardises" dans ma bibliothèque, une très vieille édition bien délabrée, mais j'y tiens! Et je ne me souvenais pas des "petits Bateaux" écrits à une époque où les poètes avaient le temps d'écrire long...et si bien!
RépondreSupprimerBisous
Un poème qui se lit facilement même s'il est long ; je ne le connaissais pas
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas du tout cette source d'inspiration chez Edmond Rostand!
RépondreSupprimerTa photo nous fait percevoir le gonflement et le rythme dansant des vagues.
On est embarqué dans un joli poème
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RépondreSupprimerIl est magnifique ce poème!
Laissons donc danser les petits bateaux et rêvons...
Un très beau poème que je ne connaissais pas, merci pour la découverte !
RépondreSupprimerMerci de m'avoir fait découvrir ce très joli poème que je ne connaissais pas. Je ne regarderai plus les bateaux de la même façon maintenant.Bisous
RépondreSupprimerUn poème magnifique! Merci pour la découverte!
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