jeudi 9 janvier 2025

Jeudi poésie





Les volets sont fermés depuis déjà longtemps,
La porte, entrebâillée, ne craint plus le grand vent ;
Le jardin, délaissé, s’offre à sa déraison,
La tortueuse allée n’est plus que liseron.


La sonnette a perdu son droit de carillon,
La barrière, tordue, s’est figée sur ses gonds ;
La boîte, sans ses lettres, est pleine à déborder,
Elle doit son mal-être à la publicité.
Dans la rue, les passants filent par habitude,
Autant de pas perdus sans la moindre inquiétude ;
Passent les gens pressés, le regard loin devant,
S’ouvrir sur le passé n’est plus dans l’air du temps.


L’endroit est solitaire, il garde son secret,
Ses vieux propriétaires sont partis à jamais ;
C’était un p’tit bonheur, un paradis d’oiseaux,
Demain un promoteur en fera des studios…

 

KERFON LE CELTE



(Plusieurs se souviennent peut-être de ce blogueur dont j'appréciais les poèmes)

19 commentaires:

  1. Bonjour Josette !
    J'aime beaucoup ce poème et le celui d'avant aussi.
    Je ne connaissais pas cet auteur.
    Bonne Année et belle journée !
    Ici c'est depuis ce week-end, tempête et pluie.
    Claude

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  2. Je m'en souviens Josette, et c'est un très beau poème qu'il nous offre ce matin.
    Bises et bon jeudi - Zaza

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  3. C'est un nom qui me parle.... Qui ne connait pas ce genre d'endroit, parce que leurs vieux habitants ne sont plus.... avant que d'autres en font l'achat, un jour, merci Josette, jill

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  4. trés joli ce poéme , j aime beaucoup
    j' imagine cette maison , j' en ai connue ainsi , mais maintenant tout est racheté par chez moi ,
    ( j' en connait quand même une sur mon passage )
    bises Josette bon jeudi

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  5. Quel joli poème ce matin, un brin nostalgique mais qui me "parle"...qui ne connait pas ce genre d'endroit oublié mais si beau où tant de belles choses ont été vécues dont plus personne ne se soucie. La vie est ainsi faite que les nouvelles générations veulent souvent faire place nette et se croire les inventeurs d'une vie nouvelle. Peut-être avons nous été ainsi, je ne sais plus, je ne crois pas...Bises

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  6. Bonjour Josette. C'est un très joli poème de Kerfon dont je suivais le blog, et toujours d'actualité. Ici les résidences poussent comme des champignons à la place des maisons anciennes. Bonne journée et bisous

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  7. Beaucoup de nostalgie... Bonne journée!

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  8. Bonjour Josette,
    Merci pour ton commentaire, ce poème est vraiment très beau, je ne connais pas cet auteur, le poème est un peu triste et chez nous actuellement il y a pleins de construction qui poussent comme un rien c'est la folie
    Belle journée, gros gros bisous
    FLoralie

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  9. tellement réaliste. Cette nostalgie qui court le long du poème me charme beaucoup. La poésie est partage, je découvre cet auteur.

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  10. Je ne connaissais pas ce blogueur mais il avait bien du talent pour dire la nostalgie.
    Pour nous consoler un peu, disons nous que les maisons nouvelles deviendront à leur tour des maisons anciennes.
    Tout n'est que cycles...
    Bisous

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  11. Un blogueur que j'ai perdu de vue depuis un moment .
    Je viens de retrouver certains articles . En tous cas ses poèmes sont toujours d'actualité . Ici dans le quartier, plusieurs maisons ont été rasées pour batir des immeubles , cela devient vraiment de la folie ces constructions à tout va.
    Bises

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  12. beau poème , je partage sa vision et sa façon de l exprimer

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  13. Ca me fait toujours un pincement au coeur de voir une maison abandonnée, dont personne ne semble se préoccuper...
    Bisous Zozette

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  14. Rho ....souvenir de Kerfon le Celte ..j'aimais beaucoup ce Monsieur
    Il est parti bien trop vite
    Merci Josette pour ce choix de texte
    Bises

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  15. Non je ne me souviens pas mais c'est vrai que ce poème est très joli, donc compréhensible. Tu dis j'appréciais...il n'écrit plus? bon weekend (httèps://envie2.ch/)

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  16. Un poème fort bien tourné par quelqu'un qui s'y connaît !
    Hélas, on a le même cas, ici : le jardin d'une maison voisine (qui me réjouis les yeux tous les printemps) risque fort de disparaître pour céder la place à des constructions.
    Bises nocturnes, il est grand temps que j'aille dormir !
    Bonne journée, bonne année et surtout bonne santé

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    1. Incroyable ! alors que les deux jardins des pavillons voisins de notre résidence était intacts le 13 janvier, le lendemain (donc hier) les travaux ont commencés ! alors qu'il en était question depuis des mois et que rien ne laissait présager le début des terrassement. Aujourd'hui, le bulldozer est passé par là :-(

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  17. Un poème qui me parle, avec ce brin de nostalgie ! Merci pour cette belle découverte !
    Enitram

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