La barque
La barque tire sur sa longe, hoche le corps d’un pied sur l’autre,
inquiète et têtue, comme un jeune cheval. Ce n’est pourtant
qu’un assez grossier réceptacle, une cuiller de bois sans
manche : mais, creusée et cintrée pour permettre une direction
du pilote, elle semble avoir son idée, comme une main faisant
le signe couci-couça.
Montée, elle adopte une attitude passive, file doux, est facile à
mener. Si elle se cabre, c’est pour les besoins de la cause.
Lâchée seule, elle suit le courant et va, comme tout le monde,
à sa perte tel un fétu.
Francis Ponge
LC de la Cachette clic sur photo
Je découvre Ponge. Beau poème dont j'aime particulièrement la fin. C'est si vrai.
RépondreSupprimerBonjour Joette
RépondreSupprimerJ'ai l'impression de voir tanguer cette barque ..
Merci pour ce très beau texte
Bises
Barque telle une monture mais oui, laissée seule sans "capitaine" file à la dérive et à sa perte aussi, merci Josette, bises
RépondreSupprimerDanse d'une barque sur l'eau, sur la vie...
RépondreSupprimerCoucou Josette,
RépondreSupprimerJoli texte pour cette belle barque ... la photo est magnifique.
Bises et bon mercredi
Un très beau texte que je découvre, ne restons pas seuls !!!
RépondreSupprimerComme c'est bien dit!
RépondreSupprimerMagnifiques mots qui coulent au fil de leau accrochés à la barque ...
RépondreSupprimerJ'ai le mal de mer du coup !-:)
RépondreSupprimerPourtant comparée à un cheval, je me sens de la maîtriser.
Très joli ce poème.
Gros bisous Josette
J'adore!
RépondreSupprimerJoli poème très imagé de cette barque. Bisous
RépondreSupprimerJe découvre aussi ce poème , j'aime beaucoup la métaphore
RépondreSupprimerBon dimanche
Bisous