LA VILLE
Tous les chemins vont vers la ville.
Du fond des brumes,
Avec tous ses étages en voyage
Jusques au ciel, vers de plus hauts étages,
Comme d'un rêve, elle s'exhume.
Là-bas,
Ce sont des ponts musclés de fer,
Lancés, par bonds, à travers l'air ;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que décorent Sphinx et Gorgones ;
Ce sont des tours sur des faubourgs ;
Ce sont des millions de toits
Dressant au ciel leurs angles droits :
C'est la ville tentaculaire,
Debout,
Au bout des plaines et des domaines.
Du fond des brumes,
Avec tous ses étages en voyage
Jusques au ciel, vers de plus hauts étages,
Comme d'un rêve, elle s'exhume.
Là-bas,
Ce sont des ponts musclés de fer,
Lancés, par bonds, à travers l'air ;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que décorent Sphinx et Gorgones ;
Ce sont des tours sur des faubourgs ;
Ce sont des millions de toits
Dressant au ciel leurs angles droits :
C'est la ville tentaculaire,
Debout,
Au bout des plaines et des domaines.
[…]
Émile VERHAEREN
(1855-1916)
LC de la Cachette- clic sur la photo
Et ...
Et ...
C'est vrai, j'aime
Paris d'une amitié malsaine ;
J'ai partout le regret des vieux bords de la Seine
Devant la vaste mer, devant les pics neigeux,
Je rêve d'un faubourg plein d'enfants et de jeux.
D'un coteau tout pelé d'où ma Muse s'applique
A noter les tons fins d'un ciel mélancolique,
D'un bout de Bièvre, avec quelques chants oubliés,
Où l'on tend une corde aux troncs des peupliers,
Pour y faire sécher la toile et la flanelle,
Ou d'un coin pour pêcher dans l'île de Grenelle.
J'ai partout le regret des vieux bords de la Seine
Devant la vaste mer, devant les pics neigeux,
Je rêve d'un faubourg plein d'enfants et de jeux.
D'un coteau tout pelé d'où ma Muse s'applique
A noter les tons fins d'un ciel mélancolique,
D'un bout de Bièvre, avec quelques chants oubliés,
Où l'on tend une corde aux troncs des peupliers,
Pour y faire sécher la toile et la flanelle,
Ou d'un coin pour pêcher dans l'île de Grenelle.
François Coppée
Merci pour cette belle découverte. La ville je l'aime tant.... Je ne pourrais m'en passer mais une ville à taille humaine sans tours, une ville verte avec des jardins, une rivière, des étangs ou une ville au bord de la mer. J'ai eu la chance de les trouver toutes les deux et je partage ma vie entre elles : Cergy et les Sables d'Olonne. Belle journée
RépondreSupprimerEt bien des rêves vont vers la ville, également, pourtant nombre d'entre eux ne se réaliseront jamais.
RépondreSupprimerBon jeudi, Josette, je t'embrasse.
Et un jour les hommes se sont regroupés, regroupés.... délaissant les campagnes, ont vu le jour les villes, mégapoles, qui sentent le renfermé... merci à Emile et à toi... Bises de jill
RépondreSupprimerLa ville , je ne l'aime pas vraiment , j'ai la chance d être tout près de parcs , et de la mer ..sans cet environnement je crois que je ne serais pas vraiment bien !
RépondreSupprimerBeau texte malgré tout
Bises
Bonjour Josette
RépondreSupprimerVoilà un poète qui fait partie de mes favoris et que l'on a tendance à oublier : un bon choix ...Bises du jour
Suis comme Martine. Et curieusement je suis attirée par New-York, surtout la nuit, ville que je ne verrai sans doute jamais.
RépondreSupprimerJe sais que tu y étais venue mais moi, je la vois comme
CA
Bises
Coucou Josette ! Merci beaucoup pour ce choix de poème qui engendre en nous autant fascination que crainte ou ... rejet ! Gros bisous !
RépondreSupprimerJosette je fais la pause oui oui sinon je tombe dans 5 minutes
RépondreSupprimermerci pour ton poème quel régal encore
et bonjour cette photo c'est si beau gros bisous
je me souviens de ce bon Emile !! en plus mon papa portait le même prénom !! et quand on la récitait il fallait prononcer les liaisons....
RépondreSupprimer"Jusques au ciel" devenait jusque 'z'au ciel.......lol! que de bons souvenirs !! bises!
Bonjour chère Josette!
RépondreSupprimerJe suis une femme de la campagne donc je n' aime pas la ville.
Mais Dubaï est une ville très moderne et je suis comme chez moi quand je suis là.
Mais après quelques semaines il me faut être encore à la campagne et je sais pour toute ma vie un petit village est la solution.
Notre terrain est dans un petit village ....
Merci pour ton très beau poème chère Josette!
Je te souhaite un bon weekend en avance!
Je t' embrasse fort!
J'adore ce second poème ! Impressionnante cette ville debout, verticale, brillante et lisse qui semble une armure de verre dressée contre la brise, les frêles feuilles d'automne, les ailes des papillons en filigrane ...
RépondreSupprimerBisous ma Josette
je préfère ma campagne mais j'aime aussi flâner en ville de temps en temps. Beau billet
RépondreSupprimerBonjour Josette,
RépondreSupprimerDe beaux poèmes qui correspondent parfaitement au thème du jeudi en poésie des croqueurs
proposé par Lenaïg..Bravo et merci pour ton gentil commentaire pour ma participation.
Bises bien amicales.
Henri.
Joli texte de François Coppée.
RépondreSupprimerC'est incroyable comme PARIS a inspiré chansons et poèmes.
re bises
Moi je suis une fille de la ville, j'aime la campagne en vacance, mais je suis heureuse de retrouver mon environnement.Très beaux ces poèmes.
RépondreSupprimerC'est sur la pointe des pieds que je viens très tard donner mon avis sur l'image que tu affiches et les poèmes que tu as choisis.
RépondreSupprimerCelui de François Coppée me touche plus que celui d'Émile Verhaeren, que j'aime pourtant beaucoup.
Quant à la City, mêlant les immeubles ultra-modernes aux victoriens, ce n'est pas ce que je préfère dans Londres.
Le mélange des architectures ne me séduit pas du tout. Je trouve que le moderne étouffe l'ancien et que l'ancien dénature le moderne. C'est pourquoi j'aime le quartier de La Défense à Paris et que je frémis quand j'entends parler de construire d'autres tours que l'affreuse Montparnasse dans notre capitale !
Bises nocturnes (et toujours et encore estivales !)
Tu as trouvé de bien belles poésies sur le sujet ! Bon weekend.
RépondreSupprimerCette ville représentée par Verhaeren qui était Belge, me fait penser au quartier Nord de Bruxelles, peut-être que je me trompe ;)
RépondreSupprimerC'est vrai que certaine ville peuvent avoir du charme malgré leurs tours d'acier, faut-il que les architectes respectent l'urbanisme en gardant par ci par là d'anciennes façades ;) Bruxelles est réputée une ville verte, il ne nous faut pas faire des dizaines de kilomètres pour accéder aux espaces verts, parcs, forêts, campagnes :) Dans mon quartier par exemple nous fleurissons nos façades ce qui donne un peu de gaité dans la grisaille ambiante!!!
Merci Josette pour ton partage.
Bisous
Domi.
La ville a du bon aussi : il y a toujours quelque chose à découvrir en levant les yeux. Bisous
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