Dans la cour de l'école l'arbre mort résiste au temps
Seul l'emplacement de l'église est débroussaillé
AUX SOLDATS MORTS
Vous ne reverrez plus les monts, les bois, la terre
Beaux yeux de mes soldats qui n’aviez que vingt ans
Et qui êtes tombés en ce dernier printemps
Où plus que jamais douce apparût la lumière.
On n’osait plus songer aux champs d’or
Que l’aube revêtait de sa gloire irisée;
Seule, la sombre guerre occupait la pensée
Quand, au fond des hameaux, on apprit votre mort.
Depuis votre départ, à l’angle de la glace,
Votre image attirait et le cœur et les yeux;
Et nul ne s’asseyait sur l’escabeau boiteux
Où tous les soirs, près du foyer, vous preniez place.
Hélas! Où sont vos corps jeunes, puissants et fous ?
Où sont vos bras, vos mains et les gestes superbes
Qu’avec la grande faux vous faisiez dans les herbes ?
Hélas, la nuit immense est descendue sur vous.
Vos mères ont pleuré dans leur chaumière close,
Vos amantes ont dit leur peine aux gens du bourg,
On a parlé de vous, tristement, tous les jours,
Et puis un soir de juin, on parla d’autre chose.
Émile VERHAEREN (1855 – 1916)
Vous ne reverrez plus les monts, les bois, la terre
Beaux yeux de mes soldats qui n’aviez que vingt ans
Et qui êtes tombés en ce dernier printemps
Où plus que jamais douce apparût la lumière.
On n’osait plus songer aux champs d’or
Que l’aube revêtait de sa gloire irisée;
Seule, la sombre guerre occupait la pensée
Quand, au fond des hameaux, on apprit votre mort.
Depuis votre départ, à l’angle de la glace,
Votre image attirait et le cœur et les yeux;
Et nul ne s’asseyait sur l’escabeau boiteux
Où tous les soirs, près du foyer, vous preniez place.
Hélas! Où sont vos corps jeunes, puissants et fous ?
Où sont vos bras, vos mains et les gestes superbes
Qu’avec la grande faux vous faisiez dans les herbes ?
Hélas, la nuit immense est descendue sur vous.
Vos mères ont pleuré dans leur chaumière close,
Vos amantes ont dit leur peine aux gens du bourg,
On a parlé de vous, tristement, tous les jours,
Et puis un soir de juin, on parla d’autre chose.
Super billet Josette ! Les photos sont émouvantes car il n'y a vraiment plus rien.
RépondreSupprimerJ'ai regardé la semaine sur Arte deux documentaires sur Messines dans les Flandres, un petit villagedes Flandres où la ligne de front passait dans le village comme ici et qui fut totalement détruit aussi et, où de nombreux soldats ont péris. C'est dans ce village que les soldats ennemis avait fêtaient Noël ensemble en 1914.
La poésie de Verhaeren est admirable de vérité et d'émotion.
Merci de penser encore à eux.
Gros bisous Josette.
Belle journée
les villages détruits ont été nombreux, celui-ci est sur ma route... le 11 novembre la pensée pour les soldats et ce jour pour la population civile
Supprimergros bisous Mireille
J'aime beaucoup cet article... dommage,je ne peux pas lire le texte les lignes se chevauchent.
RépondreSupprimerMerci pour cer beau partage
je ferai plus attention, le poème de Verhaeren se retrouve facilement ...
Supprimerbonne soirée Jackie
Superbe Emile, compatriote ! Eh oui le temps passe et on finit par parler d'autre chose.... sans oublier pour autant, enfant, mari, amant, père....en ces jours sans nom ! Bises Josette
RépondreSupprimertant de souffrances jill...les poètes en parlent mieux que moi !
Supprimerbizzzzzzzzzzzzz
Très beau billet.
RépondreSupprimerLes pancartes tombées, rédigées en trois langues résument l'histoire du village, et quelle mélancolie poignante dans ces photos, dans ce poème de Verhaeren!
il n'y a pas que les monuments aux morts...des villages entiers de rasés !
SupprimerSomptueuses photos, Josette, superbe hommage à ce village et très belle phrase : l'arbre mort résiste au temps ! Et son tronc est symbole et mémoire ! Et l'émouvant poème de Verhaeren, merci beaucoup, gros bisous.
RépondreSupprimerun lieu très émouvant Lénaïg,
Supprimergros bisous
Josette bonjour!
RépondreSupprimerUn très beau billet avec une première photo - parfaite pour ton poème ...
Merci et bonne journée pour toi!
Je t' embrasse!
cet arbre qui garde des traces de balles m'a paru symbolique Géli,
Supprimerbonne soirée et bisous
Un fort bel hommage à ceux qui ne sont plus là... hélas !!!
RépondreSupprimerGROS BECS m'tiote Josette
l'emplacement de l'école...c'est très émouvant à voir Marité
Supprimergros bisous
Un village fantôme, c'est terrible...
RépondreSupprimerLe poème tellement émouvant...
Un bel hommage, Josette ! Merci pour eux !
Dans cette région il y en a plusieurs, mais celui-ci était presque sur notre route, il est symbolique de tous les drames
Supprimerun très bel homage
RépondreSupprimeret les arbres résistent certains peut être morts , mais les autres tiennent bon
très belles couleurs d automne
et j aime beauxoup ce poéte
bonne journée Josette
En Bretagne j'ai des lieux tragiques mais pas de cette guerre là !
Supprimerbisous Monica
Merci Josette, pour ce beau reportage photographique. Le poème de Verhaeren finit par parler d'autre chose, mais les enfants de ceux qui ont vécu cette époque n'oublieront jamais. Ils se sont fait un devoir de transmettre leurs souvenirs aux jeunes générations et d'entretenir les lieux de mémoire, tel les amis de Vauquois.
RépondreSupprimerToute ma famille maternelle est lorraine et les villages disparus (Réménauville ne fut hélas pas le seul à être entièrement détruit) font partie de la mémoire de mes proches.
Bises mélancoliques
Que oui Tilia, j'ai aussi beaucoup de photos des Eparges et du Saillant Saint Mihiel
Supprimerque des lieux de mémoires, cette guerre à touché toute la population.
bises aussi tristes que le temps
Voilà un poète dont on ne parle pas assez, j'apprécie ses ver, poète de la nature qui me parle bien
RépondreSupprimerBelles photos pour illustrer tes balade .Je t'embrasse
merci Liliane les plus belles poésies sont celles qui s'adressent au cœur.
Supprimerbisous
très beau billet ma josette cheréi et c'est beau aussi que tu l'est signé
RépondreSupprimercela donne la vie le pesps je t'mebrasse très cheleureusement ma chére josette. et il faudra que tu mettes ta recette de risotto aux trompettes de la morts
belle nuit; belle dame qui c'est servir la mémoire importante et tu es allée sur les lieux , çà c'est les frissons à chaque pas
Tu as raison Frankie sur les lieux c'est beaucoup plus impressionnant, on sent cette vie sous les pas le long de ces rues, une grande émotion et des frissons au cours de cette visite et se trouver là seule pour imaginer les bruits et la fureur dont les arbres portent encore les cicatrices.
Supprimerje t'embrasse
(je te mets bientôt la recette mais là dodo ! )
Impressionnant, les images parlent plus qu'un long discours...
RépondreSupprimerTant de vies et de bonheur détruits à jamais...
Je suis allée à Fleury-devant-Douaumont car mon grand-père a combattu tout près...C'est aussi impressionnant, un autre village anéanti!
j'ai aussi ressenti beaucoup d'émotion dans ces lieux à visiter et à montrer bien plus que les défilés militaires.
SupprimerTa page est pleine d'émotion Josette et bien que le poème d'Emile Verhaeren apparaisse avec les phrases coupées horizontalement, j'ai pu le lire et j'en ai eu les larmes monter aux yeux... Que de tristes souvenirs enfouis sous les feuilles...
RépondreSupprimerBisous pour toi Josette.
Pour nous aussi l'émotion était grande dans ce lieux désert, j'avoue que seule je n'aurais pas été fière malgré le grand calme de ce village, les arbres portant les traces de la mitraille donnent encore plus de réalité au lieu.
Supprimerje t'embrasse Oxy, à demain pour la photo
un choix magnifique et de saison ... qui devrait faire réfléchir au sens de presque toutes les guerres
RépondreSupprimerémotion et réflexion Jeanne ne se font pas dans la précipitation !
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