jeudi 31 janvier 2019

Jeudi poésie - Pierre

J’aime les pierres...
Cailloux ramassés en chemins



J’aime les pierres

Les lisses comme des cheveux

Les bleues comme des yeux

Et les rondes qui font penser

Aux joues des oiseaux.



C’est peut être un morceau d’étoile,

Une pierre,

Un morceau de cœur, peut être…

J’admire et j’écoute.



Jules Mougin

(extrait de « Les poèmes ont des oreilles)



Cailloux peints par une amie


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mercredi 30 janvier 2019

Récré du mercredi - Crystal

Pour la récré de Jill

Lustre en cristal Abbaye des Prémontrés - Pont à Mousson


Connaissez-vous Crystal
 Elle n'a pas de Rivale
Tranquillement elle s’Y installe
Près d'un escalier en Spirale
Toute fragile et Théâtrale 
Une lumière verticAle
Un savoir faire Local

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lundi 28 janvier 2019

Croqueurs de mots - défi 201 - ABC au gouvernail



ABC tient la barre très fermement :

"Qui suis-je ?"
Écrivez une phrase qui parle de vous, sans vous décrire, mais à travers laquelle, ceux qui vous connaissent, à coup sûr vous reconnaîtront, (pas de nom, pas d'âge, pas de lieu d'habitation...), exemple Domî pourrait écrire :
"Croqueuse de mots tout en étant Amiral, je tiens bon la vague grâce à mes moussaillons"


Un œil à l'ouest


Un œil à l'est
En dilettante je croque des mots dans une Récré puis je butine dans un Herbier
à l'affut des sujets pour de faux Haïkus... 

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vendredi 25 janvier 2019

Tercets du vendredi - les arbres en hiver



Dans l'air glacé
l'arbre échevelé s'étonne
d'un ciel si bleu


Le vieil arbre
dénudé dans la grisaille
 - Bise glaciale

Lui suffit - il 
d'un léger manteau blanc
pour rester vivant


 Rayon de soleil
qui transperce la branche
- l'arbre tremble 


Plus de feuille 
C'est l'hiver au paradis
Adam est nu

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jeudi 24 janvier 2019

Jeudi poésie Verlaine



Mon rêve familier

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.


Car elle me comprend, et mon cœur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.


Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l’ignore.
Son nom? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.


Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.


Paul Verlaine, Poèmes saturniens