Jeudi Poésie

Silence

Penser silence
Déjà mes pas sur le gravier
Sur des bois morts craquant à grand bruit
Cris des passereaux
Jusqu’à l’envol de l’épervier
Battements d’ailes
Les passereaux se taisent
 
Sous l’arbre
Des racines labyrinthiques
L’arbre cherche-t-il à s’évader
A rejoindre le suivant
 
Le chemin se rétrécit
Se borde d’orties
Devenir attentif
Taillis
Ne pas s’égarer
Eviter l’envoûtement des Elfes 

Près de l’étang
Des foulques se prélassent
 
Temps suspendu
Entre chaleur et froidure
Une douce lumière
 
Un banc une table
Instant de repos dans la clairière
Choisir le sentier
Eviter les montées ardues
Rejoindre la Table Ronde
 
Chanson d’automne
Les feuilles s’enlacent et dansent
Crac crac sous les pas
 
Le vent
Les branches gémissent
Ne rien voir
Ils sont là
Animaux cachés
Au sol tant de traces
Sangliers laies marcassins
Invisibles
Sur les ombellifères
Les insectes se partagent la place
Un cardinal raide tout droit
Aux si longues antennes
Une simple mouche
Des abeilles travaillent
A chacun sa tâche
 
Noces d’octobre
Les érables ouvrent le bal
Charmes et chênes s’invitent
Dentelles des fougères
Châtaignes aux bogues hérissées
Rendez-vous annuels
Pour le grand show
Les branches s’allègent
 
Il pleut des couleurs
Les teintes s’épousent
Sur le tapis
 
Le sol change
Les arbres aussi
Plus de chênes
Des bouleaux à l’écorce pâle
Le chemin s’élargit
Des chiens aboient
Beaucoup de chiens
La SPA est proche
La route aussi
 
Les feuilles s’envolent
Portées par un courant d’air
Mes idées aussi