Colette nous propose le courage pour ce premier jeudi
c'est aussi le thème du Printemps des poètes 2020
Ce cœur qui haïssait la guerre
Ce cœur qui haïssait la
guerre
voilà qu'il bat pour le combat et la bataille !
Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons,
à celui des heures du jour et de la nuit,
Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines
un sang brûlant de salpêtre et de haine.
Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent
Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne
Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat.
Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos.
voilà qu'il bat pour le combat et la bataille !
Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons,
à celui des heures du jour et de la nuit,
Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines
un sang brûlant de salpêtre et de haine.
Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent
Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne
Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat.
Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos.
Mais non, c'est le bruit d'autres cœurs, de millions d'autres cœurs
battant comme le mien à travers la France.
Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,
Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises
Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre :
Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !
Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,
Mais un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères
Et des millions de Français se préparent dans l'ombre
à la besogne que l'aube proche leur imposera.
Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté
au rythme même des saisons et des marées,
du jour et de la nuit.
battant comme le mien à travers la France.
Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs,
Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises
Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre :
Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !
Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons,
Mais un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères
Et des millions de Français se préparent dans l'ombre
à la besogne que l'aube proche leur imposera.
Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté
au rythme même des saisons et des marées,
du jour et de la nuit.
Robert
Desnos 1900 - 1945
Un thème un peu triste ce matin mais cela reste un bel hommage !
RépondreSupprimerBises Josette
Et il leur en a fallu du courage pour partir à la guerre sachant que le billet de retour était bien incertain, à la chance quoi… bises
RépondreSupprimerBonjour Josette. Très beau poème de Robert Desnos pour illustrer le courage de ces soldats. Bonne journée et bisous
RépondreSupprimerBonsoir Josette,
RépondreSupprimerOui, quel courage cela leur a pris, en effet !!! Magnifique, ton choix ! Merci beaucoup, beaucoup ! Bises♥
Excellent choix Josette, un poème que je ne connaissais pas de Robert Desnos et qui sait de quoi il parle car il en a subi toutes les conséquences de ce régime nazi .
RépondreSupprimerBonne journée
Bises
Excellent choix.
RépondreSupprimerje l'ai retrouvé en faisant des recherches sur le thème. j'ai fait d'autres choix mais merci de l'avoir proposé et je l'ai relu avec intérêt. bises
RépondreSupprimerQue ce temps ne revienne pas ! j'aime beaucoup la photo ; mon père a été prisonnier de guerre et a réussi à se sauver. Bises
RépondreSupprimerSouvent je pense à la peur et au courage de ces jeunes hommes et je me dis que j'ai de la chance de n'avoir pas connu cette triste époque. J'ai trois fils, ça m'aurait fendu le coeur de les voir partir en guerre. J'ose espérer que plus jamais nous ne connaîtrons de guerre, c'est ma plus grande peur.
RépondreSupprimerMerci pour ton partage.
Bisous
Domi.
Puissant poème en effet, merci de nous le proposer, Joseyte. Bisous.
RépondreSupprimeret re-sourires à ce poème de Desnos que j'aime beaucoup et que j'ai été tentée de publier aussi. bravo pour tes choix
RépondreSupprimerCeux qui ne haïssent pas la guerre n'on pas de coeur.....enfin je pense. Bises amicales
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