vendredi 31 juillet 2015

Tercet du vendredi - Canicule




Au potager
la sueur brouille ma vue
aoûtat te voilà


L'oiseau se tait
même l'ombre se plaint
sur le sable

Le mercure grimpe
 ventilateur impuissant
tous aux abris

LC de la Cachette - Texte,  clic sur photos

jeudi 30 juillet 2015

Jeudi poésie Francis Vielé-Griffin

Minuit

C’est toujours le même doute :
On la guette ; elle approche sans bruit ;
Elle rit tout bas et froufroute
Entre les algues bercées :
Elle s’est doucement glissée
À travers les brisants, là-bas, dans la nuit ;
Elle a peur qu’on l’écoute ;
Et, sur le sable discret,
Elle hésite et recule d’un pas,
Et les algues s’égouttent…
Mais la voici qui bute aux galets
Qui s’écroulent en fracas !
Entends-la, maintenant, la voilà reconnue ;
Elle éveille la dune
D’un grand cri de défi
Et se lève, éperdue,
Avec sa chevelure d’écume, sous la lune,
Qui s’y pose, cornue…
Elle en rit, forte et franche et s’en pare
Scintille et monte en chantant,
Riche d’une résille hilare
De rayons de lune éclatants ;

Elle varie son air au hasard de la grève ;
Selon galets ou sable, elle mêle
Aux plaines de l’Arc éternel
La voix claire et frêle du Rêve;
Car notre âme est en elle…
S’en aller à elle et l’étreindre
Et se fondre en sa caresse vive!
Se vêtir d’elle et la ceindre
Et se draper en elle et en vivre
Et rire en sa voix et s’y plaindre
Et la pleurer toute et la suivre !
Car la voici étale ; elle est lasse
De son œuvre fatale et vaine ;
C’est l’heure des affres humaines :
Par-delà les grèves basses,
S’en retournant, elle entraîne
Vers l’éternité sans trace,
En son filet qui racle et qui roule
Et se tord et hurle en la houle,
L’âme des morts que l’aube chasse…
Francis Vielé-Griffin 1864 – 1937 La clarté de vie
LC de la Cachette -  clic sur photo

lundi 27 juillet 2015

Les goémons - défi 148

Pour le défi 148 - Enriqueta capitaine

Algues brunes ou rouges 
Dessous la vague bougent 
Les goémons
 Mes amours leur ressemblent, 
Il n'en reste il me semble 
Que goémons 
Que des fleurs arrachées 
Se mourant comme les 
Noirs goémons 
Que l'on prend, que l'on jette 
Comme la mer rejette 
Les goémons 

Mes blessures revivent 
À la danse lascive 
Des goémons 
Dieu comme elle était belle, 
Vous souvenez-vous d'elle 
Les goémons
Elle avait la langueur 
Et le goût et l'odeur 
Des goémons 
Je pris son innocence 
À la sourde cadence 
Des goémons 

Algues brunes ou rouges 
Dessous la vague bougent 
Les goémons 
Mes amours leur ressemblent 
Il n'en reste il me semble 
Que goémons 
Que des fleurs arrachées 
Se mourant comme les 
Noirs goémons 
Que l'on prend que l'on jette 
Comme la mer rejette 
Les goémons
Serge Gainsbourg


LC de la Cachette -  clic sur photos

samedi 25 juillet 2015

Photo de la semaine - 121


Pour découvrir les nombreuses participations rendez-vous chez  AMARTIA

Maman les petits bateaux
Mardi dernier jour de vacances mais
je garde la pause...active

LC de la Cachette -   clic sur photo

vendredi 24 juillet 2015

Tercet du vendredi - tour de France


La grande boucle
mon Oncle en vacances
Jour de fête

Un tour en France
pour voir les "petits" bretons
sur leur vélo
LC de la Cachette - Texte,  clic sur photo

samedi 18 juillet 2015

Photo de la semaine - 120

Juste un petit passage entre 2 escales avec cette photo de mon jardin mardi dernier !

Pour découvrir les nombreuses participations rendez-vous chez  AMARTIA


vendredi 10 juillet 2015

Tercet du vendredi - Vacances !

Billet programmé !


L'école est finie
une grande boucle commence
ce sont les vacances

LC de la Cachette - Texte,  clic sur photo

samedi 4 juillet 2015

Photo de la semaine - 119

Pour découvrir les nombreuses participations rendez-vous chez  AMARTIA


Pause estivale
je me suis envolée
à la maison j'ai laissé
juste cette plume abandonnée
qui à mon retour sera dans l'encrier
A vous tous je souhaite un très bel été

LC de la Cachette -  clic sur photo

vendredi 3 juillet 2015

Tercets du vendredi - Insectes

Sur le thème de jill relayé par Lénaïg  

Six pattes des antennes
tête thorax abdomen
voici mes insectes

qui veut les manger ici
je les offre à volonté

Deutzia
Un parfum sucré
supermarché pour bourdons
- Deutzia épanoui

Chenille - Bretagne
Rêve de chenille
s'envoler papillon
éclatant

 skimmias
Aux premiers rayons
l'abeille besogneuse
sans vacances

LC de la Cachette - Texte,  clic sur photos


jeudi 2 juillet 2015

Jeudi poésie - Louis Brauquier



Îles de la nuit
Alors, les oiseaux froids émigrent vers les Îles
Malheureuses, dérivantes sur l'Atlantique,
Sous leur suaire de brouillards, dont les navires,
Aveugles, traversent la frange à la corne de brume.

Ah ! encore une fois, entendre ces appels
Dans l'inquiétude inavouée des basses terres,
Angoissants, angoissés, par une longue nuit,
Peut-être sans lendemain.

Et le vent de la mer
- Qui parle, se répète et n'écoute jamais -
De ses doigts gantés de glace touchant les harpes
De la tempête, poussait au large, le tonnerre
Irresponsable de grandes paroles émergées.

Louis BRAUQUIER (1900 - 1976)


LC de la Cachette -  clic sur photo
Pour le défi 148 - Enriqueta capitaine




mercredi 1 juillet 2015

L'ensorceleuse


Je connais une maman
Qui a trouvé le secret du bonheur
Il lui suffit de ne penser qu'à son cœur
Sans se soucier de ses enfants
Qu'ils sachent rester son faire-valoir
Seul compte pour elle son beau miroir
Croire en la beauté éternelle
Toujours paraître la plus belle
Qu'ils deviennent ses tirelires
Les pensions alimentaires l'attirent
Pour elle un papa est superflu
Une fois appâté il devient malvenu
Une femme inconsciente des nuisances
Ne semant autour d'elle que souffrances
Dévoreuse comme la mante religieuse
Le père dans les griffes de l'ensorceleuse
A la merci d'un piètre jugement
Redoute de perdre son enfant

LC de la Cachette - texte, clic sur photos